Plus belle la vie à SO \o/ [PV Lou-chan]

Le cœur a ses raisons que la raison n’a point. Citations des Pensées de Monsieur Blaise Pascal. Connaissez-vous l’histoire de cet œuvre littéraire ? Il ne s’agit pas d’un de ces livres écrit de la main du génie, mais d’un rassemblement de petits papiers sur lesquelles étaient écrites ses pensées. Chacun de ces petits morceaux étaient soigneusement cachés dans la demeure de l’illustre et défunt auteur et ont été rassemblé pour former l’œuvre. Pourquoi parler ici de ce chef d’œuvre ? Parce que cette citation semble appropriée.

Rien ne semblait lier le jeune japonais à l’anglais. D’autant plus par leurs origines que leurs façons d’être, d’ailleurs totalement opposées. Mais alors, comment expliquer cela ? C’est à ce moment là que la citation prend tout son sens. Le cœur a ses raisons que la raison n’a point. Laissez donc faire les choses, la nature n’est pas si ingrate ! Preuve en est, tout deux pouvaient tirer profit de cette relation à peine entamée. L’un comprendrait les délices de la vie sans avoir besoin d’un substitut de bonheur aussi destructeur soit-il pour l’organisme, l’autre découvrirait la douceur d’une vie paisible sans avoir à craindre qui que ce soit hormis peut être le doute perpétuel que dont l’homme en général ne peut se séparer.

Ceci étant dit, Yosuke s’était empressé de serrer Lewis dans ses bras, cependant tout en restant calme et plus ou moins délicats dans ses gestes. On pouvait voir qu’il manquait d’assurance mais qu’il avait plus l’habitude de se genre de « positions » que d’être assit près de Lewis. Le jeune anglais se mit donc à réfléchir. Une étrange odeur lui chatouilla les narines, une odeur qu’il connaissait bien qu’il n’avait jamais osé toucher à ce genre de chose. Fumeur passif…certes, mais pas Yosu, puisqu’un fumeur passif n’a pas cette senteur nicotine imprimé dans son linge cotonneux n’est ce pas ? Alors Yosuke, que caches-tu donc ? Tu es fumeur, et tu es plus à l’aise couché sur une personne que tu connais depuis peu de temps, que devait en conclure ton compagnon ? Ou bien…partenaire d’un soir ? Tes yeux si envoutant était-il un piège ? Lou redevenait quelque peu méfiant, mais cela tout en étant capable de bons sentiments, tu n’as donc pour l’instant aucune crainte à avoir petit ange aux yeux vairons, petit ange…ou bien démon ?

Sentant à présent le corps de son amant contre le sien, sa main caressant son dos, Lou abaissant de moitié ses paupières, ses yeux bleus brillants des milles éclats du feu qui crépitait dans la cheminé. Il plaça ses mains, premièrement dans le dos du jeune japonais, puis finit par se rendre compte que celui-ci parlait, se remémorant ses paroles pour répondre à son interrogation. Un sourire timide naquit de ce dialogue, tandis que Lou cherchait ses mots pour répondre le plus convenablement possible, essayant de se dénouer de ses habitudes de jeune homme froid, hautain et on ne sait quoi d’autre. Une promesse était une promesse, mais comme l’a dit un jour un célèbre révolté de philosophe, cependant ne faisant pas parti de ce cercle privilégié que l’on appelle comme tel, La personne la plus hésitante à faire une promesse est celle qui la respectera avec le plus de foi. Seulement voila, Yosuke, jeune homme tu n’as pas hésité ? Encore, il ne s’agit que d’un proverbe, et même pas, mais pour autant, doit-on croire à ce que tu avances ? Ou ne pourras-tu te retenir de surprendre ton cher et tendre du moment dans le but de voir son joli minois s’étirait de peur ou d’étonnement ? Quoi qu’il en soit, c’est en faisant des erreurs que l’on apprend. Encore, rien était dit que Yosuke avait réellement pour projet de manquer à sa parole, et qui plus est son serment concernant leur…relation ?

N’osant plus bouger, beaucoup trop bien installé, Lou s’étonnait lui-même de ne pas se sentir compressé. Après tout, leurs linges étaient fins, pas de ceinture, pas de sur plus, juste les tissus fins de pantalon et de sous vêtements. Curiosité quand tu nous tiens ! En effet, il n’avait pas été troublé par ce contact soudain entre leurs deux corps, alors que n’importe qui ayant connu un passé aussi peu glorieux et traumatique que l’anglais aurait vite fait de se dégager violemment. Mais Lou, lui, n’était pas comme qui dirait « normal ». Des antécédents prouvant ce qui est affirmé ici, et d’autant plus peut-être par le fait que sa mère ne lui accordait plus d’attention ? Allez donc savoir pourquoi il n’avait plus cette innocente part d’humanité en lui, du moins elle était parfois présente, étant homme on ne peut pas vivre sans une once d’humanité à moins d’être une machine exécutante. Il y avait donc, inconsciemment, en lui un peu d’espoir ? Afin de ne pas trop laisser le temps à Yosuke de penser, le jeune homme avait pose sa main sur sa joue, puis l’avait lentement fait glisser jusqu’à ses cheveux. Lui aussi, aimait que l’on passe une main dans ses cheveux. À coup sur, étant enfant il se serait surement endormit, mais la méfiance l’emporté maintenant. Il ne se laissait pas des yeux de Yosuke et en profitait un maximum jusqu’à ce que la main du japonais vint rejoindre la sienne. Il susurra, ou plutôt gronda quelques paroles, ronronnant presque.

Surpris par cette réaction sans gêne, Lou écarquilla les yeux, mais il n’eut pas le temps de s’interroger, car un nouveau baisé vint perturber sa réflexion. Il s’efforça de se concentrer dans un premier temps, mais n’ayant jamais eu un fort contrôle sur ce genre de sensation, il finit par approfondir le baisé, plus langoureusement que ses prédécesseurs. Lou surenchérit, porté par un élan de désir, le rouge lui montant une nouvelle fois aux joues. Il tourna la tête, essayant de maitriser ce désir qui prenait peu à peu possession de son corps, écoutant les paroles de Yosuke d’une oreille. Il réfléchissait, bien qu’il se fasse attendre, Lou ne préférait pas répondre tout de suite. Le doute s’immisçait une nouvelle fois en lui, laissant place à un sentiment de peur, de crainte et peut être même de tristesse ? Qui sait ? Si l’on revient à ce qui a été dit précédemment il est tout à fait possible pour Lou d’en éprouver. Mais pourquoi ? Ses craintes étaient d’autant plus faciles à comprendre. Il lui serait difficile de résister à l’envie d’être constamment avec Yosuke, bien que celui-ci ne soit pas plus grand que lui, du moins à peine et il lui inspirait sécurité et bien être. De plus, ce désir de ne pas être qu’un simple fantôme de plus dans le lit de Yosuke s’emparait de lui à tel puis que le garçon appréhendait le moment ou, quand bien même ils en arriveraient là, il devrait se dévêtir. Ceci devait le perturber d’avantage, étant donné qu’ils étaient déjà très proches et que cela ne faisait que quelques minutes ? Quelques heures qu’ils étaient ensemble ?

« Je…et bien c’est Lewis Hayes. Et toi ? Yosuke ? »

Le garçon rougit en prononçant son prénom, se replongeant dans les yeux étranges du jeune japonais tout en dévorant du regard son joli visage pâle. Une nouvelle fois il aurait voulu déposer ses lèvres sur les siennes, mais sa timidité l’emportait, d’autant que sa méfiance et également sa fatigue. Il était tard, et eux qui n’arrivaient pas à trouver le sommeil pourrait très bien le trouver ici même. Qu’en serait-il du lendemain ? Est-ce que tu as peur Lou, d’être découvert et mis à nu devant la plupart des élèves du pensionnat ? Qu’en sera-t-il des appels du directeur ? Yosuke se fera-t-il appelé plus souvent ? Et toi ? Tu ne t’inquiète pas de ce que tu risque en t’affichant ainsi ? Oh que si, en vérité, Lewis était inquiet, mais il essayait de ne pas trop le montrer, se contentant de se mordre la lèvre.

Une question lui revint en tête, celle de leur premier contact, la première fois qu’ils s’étaient regardés « qui est-il ? » Oh, pas dans le sens « comment tu t’appelles ? Tu as quel âge ? » Mais plutôt « qu’as-tu fais pour être ici mon amour ? » Encore fallait-il qu’il pose la question. Il n’avait pas envie d’être déçu ou de se faire de fausses illusions. Bien que…le fait que Yosuke soit aussi dévergondé, porte un look à assez voyant et disons le, attirant l’œil facilement, Lou avait sa petite idée. En réalité il était loin de se douter que ce qu’il croyait était vrai, mais qu’il n’y avait pas que cela…pauvre de toi Lou…lorsque tu découvriras la véritable nature de ton amant. Je me demande comment tu réagiras…lui demanderas tu preuve de son amour pour toi ? Fou comme tu es tu lui demanderas peut-être de t’apprendre…afin de n’avoir plus de crainte…dans les deux cas, qu’il t’aime ou non, tu seras tout de même satisfait…mais, qu’en est-il de tes sentiments ?

Lou rougit à ces pensées, poussant un léger soupire en se resserrant contre Yosuke. Il était en colère contre lui-même d’être si aimant, et de donner peut-être de faux espoirs à un être qui aurait pu être son ami. Cette éternelle question lui revint et il se mordit la lèvre, hésitant à demander son reste ou bien à se taire pour profiter de l’étreinte. Il devrait dire lui aussi ce pourquoi il a été trainé ici par la justice, ce qui lui déplu fortement, changer son regard sur lui deux fois suffisait amplement, d’autant plus que personne mis à part sa petite sœur n’aurait vu ce changement avant Yosuke. Finalement, il réservera cette question pour plus tard, quant ils se connaitraient mieux, à moins que Yosuke ne la pose avant lui ? Peu lui importait. Pour le moment, il avait juste envie de le sentir contre lui. Mais une fois de plus, qu’en serait-il du lendemain ? Il faudrait qu’ils se lèvent tôt ? Ou bien que tout deux demandent une chambre ensemble pour raison d’affinité ? Lou croisa ses jambes autour des hanches de Yosuke, possessif, ne voulant pas qu’il s’éloigne de lui. Il lui demanda alors la deuxième question anodines, mais pas des moindres, qui lui trottait dans la tête.

« Y…Yosuke…comment on fait pour demain ? Est-ce qu’on dort…ici ? Ou bien…dans une chambre ? Ou…est ce qu’on…dort, chacun dans nos chambres ? » Dit-il en se mordant la lèvre, tentant de le préserver contre lui, sentant qu’il allait bientôt poser la question qui brulait ses lèvres de nouveau.

Pourquoi ne voulait-elle pas partir cette garce ? Non, bien sur, quelque chose devait arriver ce soir, pourquoi ce soir ? Et pourquoi cette question aussi ? Il fallait qu’il en ait le cœur net…ce pourquoi il finit par ouvrir la bouche, prenant une grande inspiration que Yosuke pouvait entendre, et restant un instant sans parler, enfouissant son visage dans le cou du garçon pour ne pas croiser un regard surpris ou désagréablement apeuré.

« Yosuke…est ce que je peux savoir…je…je me pose la question depuis un petit moment…hm… »

Nouvelle hésitation de la part du jeune anglais, qui finalement hésitait entre être la victime une nouvelle fois ou bien comme il l’a souvent plus été, le bourreau ? Après tout c’est lui qui posait les questions, et quelles questions ! Pourquoi fallait-il donc que son intuition à laquelle il faisait confiance depuis ce début de soirée le poussait à demander à savoir ? Lui ne le voulait pas vraiment, du moins…parce que la peur le tiraillait. Mais un élan de courage et surement parce qu’il en avait marre le poussa à parler subitement…

« Qu…qu’est ce que tu as fait pour…être ici Yosuke ? »

Une nouvelle fois il se resserra son étreinte sur Yosuke, tremblant légèrement contre lui en fermant les yeux pour se concentrer. Il voulait savoir, mais il ne voulait pas affronter son regard lorsqu’il le lui dirait, ayant peur de défaillir, tout simplement.

Yosuke et Lewis, ensemble. Un couple. Etonnant alors qu’ils ne se connaissent que depuis quelques minutes voir heures. Yosuke ignorait même jusqu’à son existence et le voilà maintenant tellement entiché à lui. Accro déjà, une autre forme de dépendance. Plus il passerait du temps avec lui, plus il voudrait « plus ». Ce qu’il déduisait logiquement de sa propre expérience avec la drogue. Mais était-ce bon de comparer le sentiment amoureux à de la poudre blanche ? Lequel des deux préféras-tu Yosu ? Les deux peuvent-ils vivre ensemble ? Et si le choix devait se présenter… Que choisiras-tu ? Hésiteras-tu ? Feras-tu un choix ? Est-ce que tu fuiras, encore, sans assumer ? Tellement de questions te tourmente mon Yosu… Et tu les chasses en pensant que tu pourras éviter ces problèmes…Tss… Mon pauvre Yosu, un jour il faudra bien te confronter à la réalité tu ne crois pas ? La drogue te rend la vie facile…Trop facile.

Mais ce n’est pas l’heure de parler de ça. Certes, Lou venait de deviner rien qu’en sentant son « parfum » dirons nous particulier que Yosuke fumait. Et si cette odeur est aussi présente c’est que dernièrement, il a beaucoup emmerdé Hayato pour qu’il lui refile ses clopes. Eh, c’est ça en moins à payer… Ou un client en moins par semaine qui sait. Il avait commencé pour se donner un genre devant les copains et puis… Il avait aimé ce goût, y prenant une habitude singulière. Bien sûr, il ne fumait pas un paquet par jour, il ne pouvait pas se le permettre sinon croyez moi bien qu’il arriverait certainement à ce rythme. Tout dépendait de combien il arrivait à en taxer… Et parfois il lui arrivait d’en acheter. Soit, tout ça pour dire qu’il fume assez pour que cela se sente… La drogue aussi à une senteur peu commune et facilement définissable…Lewis avait-il remarqué ? Certainement moins facile à démasquer mais tout aussi présente. Quoi que Yosu ait pour préférence les rails ou les shoots, les joints, c’était plus occasionnel, ça remontait à loin. Mais il finirait certainement par le remarquer… Rien que par les piqures sur ses bras, une preuve irréfutable. Yosuke, comment crois-tu que Lou va réagir en apprenant cette partie de ton passé ? Bien peut-être ? Tu ne t’en inquiètes pas plus que ça, croyant qu’il acceptera… Tu es trop confiant.

Dans ce divan, ce salon, Saido Ori… Dans les bras de Lou, c’est là que Yosuke aimait être. Il en déduisait même que son compagnon de canapé appréciait tout autant que lui. Si bien mis, il espérait ne pas être étouffant pour le pauvre Lou-chan mais si c’était le cas, il le lui aurait dit non ? Baka, tu aurais peut-être du le tirer contre toi … ? Ow ! D’où tu remets tes actes en cause ! Reprends-toi imbécile ! Et ton je m’en foutisme ? Pourquoi deviens-tu si attentionné quand il s’agit de lui ? Ce câlin, son corps contre le sien, ses caresses et celle de Lou… Yosuke n’approchait pas aussi rapidement les gens. Enfin, pas pour en aboutir à ça. C’était si rare pour lui d’être si proche de quelqu’un s’en pour autant ne rien attendre de lui comme de l’argent par exemple. Là, non. Juste … Un besoin d’affection soudain ? Une attirance ? L’envie ? Ou l’amour ? Il serait temps d’éclaircir tes sentiments Yosu. Une fois tu te crois en total in love puis après tu te poses encore la question. Baka, cesse d’être si compliqué.

Oww…Ne sois pas surpris Lou, voyons… tu apprendras à connaître Yosuke mais habitue-toi vite à ses réactions que tu qualifies de sans gêne… Surtout si tu passes ta main dans sa tignasse ou que tu lui gratouilles le ventre, tu obtiendras souvent ce genre de répliques. Très sensible…Non en faite, très tactile. Ses yeux vairons plongés dans les siens…Ce bleu-vert si unique. Pour rien au monde il ne détournerait son visage, se relevant juste pour goûter à ses lèvres…Une troisième fois. Lou répondait et, encore mieux, il surenchérissait ce qui n’allait pas déplaire à Yosu, approfondissant comme il se doit. Néanmoins…Le fait que Lou tourne la tête le perturba, une question lui brûlant les lèvres « pourquoi ? ». Mais petit Yosu ne dira rien, enchainant sur une question tout en l’observant encore proche de lui et attendant sa réponse, curieux. Le nom de Lewis, dire que cela t’importait peu il y a quelques heures.

Voyant que la réponse n’arrivait pas, lentement il reprit sa place, collé contre son torse, le visage relevé dans sa direction. Il avait peut-être été trop rapide ? Pourtant, il prenait sur lui pour pas l’être justement. Devait-il s’excuser ? Pour x raison ? Mais finalement l’Anglais ouvrit la bouche, le rassurant sans le savoir. Lewis Hayes…. Déjà rien que son nom, Yosu l’adorait, le montrant d’ailleurs par sa propre réponse, s’exclamant tout joyeux.

Han c’est classe ! hn ? Moi ? Yosuke Takeda… tu sais Lou, tu peux m’appeler « Yosu ». Ou « Su »…Ou autres surnoms de peluches parce que Yosuke, c’est un peu long neh ?

Les professeurs l’appelaient comme ça et souvent, c’était accompagné d’un soupire d’exaspération. Le directeur aussi. Il frissonna, s’imaginant avec la serpillière entrain de lui susurrer au creux de son oreille « Yosuke… ». Brr. Pourtant, il avouait que son physique n’était pas déplaisant mais il n’arrivait pas à expliquer… Pourquoi il le répugnait autant ? Mais pourquoi penser à ça maintenant ? Il n’y a que toi qui décide de qui te touche hn ? Yosu, tu demanderas de l’argent à Lou pour qu’il puisse te toucher en dessous de tes vêtements ? Ou bien sera-t-il le seul que tu autoriseras ? Te connaissant, tu serais bien capable de lui demander et en plus de trouver cela normal…

Mais ils n’en étaient pas encore à ça. Encore loin même…Du moins, ce que pensait Yosu. Pas qu’il n’en avait pas envie même maintenant mais… Il avait cette impression de devoir progresser par petit pas, faire un bout de chemin ensemble. Ne pas brusquer les choses en sommes, prendre le temps. Lewis n’était pas un de ses clients, c’était bien là la différence.

Il ne dormait pas aves ses clients, quittant toujours après. C’était assez nouveau pour lui de rester comme ça, sans faire quoi que ce soit et de somnoler par moment. Parfois, il se sentait partir doucement mais il se reprenait toujours, se plongeant dans des réflexions ou lui parlant tout simplement.

Il fut plutôt surpris, agréablement cela dit, qu’il resserre leur étreinte, souriant doucement, touché. Et sentir ensuite ses jambes autour de sa taille… Imaginez son bonheur. Il ne chercha pas à savoir la raison, trouvant juste le geste adorable et n’ayant de toute façon pas le temps d’approfondir ses pensées, écoutant attentivement Lewis redevenu hésitant.

Perplexe et inquiet, il s’attendant à un sujet plus délicat mais non. Il s’agissait juste de savoir où ils allaient dormir. Hnn.. Yosuke en avait déjà déduit que ça serait ici mais Lou ? Que préférait-il ? Ici, même si Yosuke s’en fichait comme sa première chaussette à présent, ils ne seraient pas à l’abri des regards. Peut-être même que des rumeurs circuleraient ? Alors se séparer. Oui mais… Il est difficile de casser un câlin, de quitter ses bras. La meilleure des options restait de prendre une chambre seulement… A cette heure ci ? Et comment expliquerait-il cela à Rei ? Elle le prendrait mal et il ne pouvait pas faire ça, il devait bien trouver autre chose.

Une chambre… ? On nous laissera jamais avoir une chambre à deux Lou… Cette serpillière ne nous ferait pas ce cadeau. Ou alors tu veux dire aller dans ta chambre ou la mienne ? Nos collocs dorment pour l’instant…Et perso, j’ai pas franchement envie de me faire éclater la face par Baby et Haya… Après il me passera plus de clopes quoi… On peut dormir ici neh ? ‘que t’en pense ? Mais on se fera réveiller, ça, c’est clair… Ces bakas d’autres pensios sont pas franchement discrets le matin. Et puis, j’ai pas envie de bouger non plus… Je suis bien, là. Et on verra pour les autres nuits… ? Haa je n’avais vraiment pas pensé à ça gomen. On pourrait faire une nuit dans une chambre et puis on inverse ? Les lits sont p’t’être étroits mais on y dort bien tu trouves pas ?

Peut-être qu’inconsciemment, il avait répondu à son doute. Yosuke parlait des autres nuits ainsi prouvait involontairement que Lewis n’était pas « un coup d’une nuit ». Une bonne chose non ? Mais il avait aussi dérivé, trop parlé, reprenant sa bonne vieille habitude. Un petit monologue sans réellement faire de pause y incluant Rei, Hayato. Les clopes.

Lewis ne lui laissa pas le temps de quoi que ce soit, enchainant sur une question suivante. Il est curieux le petit anglais ! Et Yosu l’écoutait, patientant et lui laissant le temps de trouver ses mots. Mais si Lewis avait enfouit son visage dans son cou…C’est que la question devait être importante non ? Il serra sa main dans la sienne.

Il savait que cette question viendrait un jour se glisser dans leur conversation. Cette question qu’il voulait à tout prix posé au début de leur rencontre. Il se mordit la lèvre sans savoir quoi faire, hésitant. Lewis allait-il le juger sur ce qu’il faisait … ? Se donnant un peu de courage et surtout se disant qu’après tout ils étaient tous les deux à Saido pour quelque chose…Il ouvrit la bouche.

Eto… Qu’est-ce qu’ils avaient dit encore… ? Ha hai ! « Prostitution en étant mineur, reventes et consommations de produits illicites » ‘Fin, tu vois l’genre quoi, j’suis pas « dangereux »… Et toi, Lou ? Pourquoi t’es ici ? Je me fiche de ton passé tu sais…enfin, ça changera rien je veux dire… Ou si tu veux pas…

Il se voulait rassurant, ne comprenant pas pourquoi Lou tremblait légèrement contre lui. Il avait peur de lui annoncer son passé ? Il ferma lui aussi les yeux, soupirant doucement de bien être. Peut-être un peu déplacé vu la situation non?

Un corps contre le sien qui ne lui voulait aucun mal. Une caresse sur sa peau, les froissements de tissus au moindre mouvement, ses joues qui s’enflammaient lentement tandis que ses yeux se fermaient docilement. Lou était dans un rêve, une vie paisible l’attendait, mais prenant conscience qu’il entendait clairement cette voix qui l’avait fait sortir de ses cauchemars ou ses pensées, il rouvrit les yeux. Deux yeux vairons s’étaient postés à la même hauteur que les siens, tremblant, alors que ses prunelles à lui semblaient se resituer, n’apercevant que du flou pour le moment. Il s’était assoupi, mais avait parfaitement entendu les paroles de son amant. Une réponse qui l’avait satisfait de par la richesse des mots, de cette voix qui l’ensorcelait, qui un peu plus à chaque mot lui faisait prendre confiance. Dormir ici ? Cela ne le dérangeait plus finalement, mais…Willow ? Qu’en était-il de la réaction de sa chère sœur ? Il lui expliquerait tout de fond en comble plus tard. Elle mieux que quiconque pouvait comprendre que cette affection que lui avait apporté Yosuke était nécessaire à la vie d’un jeune homme qui n’a pas eu de grandes joies depuis l’âge de 8 ans et à connu bien des peines.

Finalement, en repensant à sa sœur, il se posa LA question, celle qui avait frôlée à plusieurs reprises le bord de ses lèvres. Hésitant, Lewis se blottit un peu plus dans les bras de son cher et tendre, du moins espérant que ce dernier ne s’amuse pas avec son cœur comme un enfant jouerait à la balle. Il fit une première tentative, frissonnant de tout son long en resserrant ses petites mains maigre sur la chemise du japonais. Se mordant la lèvre, il n’arrivait plus à délier sa langue, comme si un nœud invisible s’en était pris à sa parole. Il reprit son calme, se disant qu’au pire des cas, Yosuke était comme lui, ce qui l’étonnerait, et que dans le meilleur des cas possible, l’espérant plus fortement cette fois ci, il avait du volé quelques objets rares. Une main serra la sienne, il observa Yosuke, du moins ce qu’il pouvait observer de par sa tête enfoui dans son cou et lui demanda alors avec le courage que lui avait donné le jeune homme, ce qu’il avait bien pu faire pour se retrouver en ce lieu. Instinctivement, ses jambes et ses mains s’étaient refermées pour emprisonner un moment le garçon.

Ses tremblements reprirent de plus bel, il écouta le plus attentivement possible la réponse de son amant. Ses yeux s’écarquillèrent. Sa sœur avait fait la même chose, du moins, elle, tuait pour après parvenir à ses fins. Ce dont avait le plus peur le jeune anglais était de se retrouver seul. Sa sœur étant elle aussi accro à ces substituts de bonheur, plus récemment Yosuke, qui encore ? Le meilleur ami qu’il n’a pas ? Le père qu’il hait du plus profond de son être ? A partir de ce moment, il se promit d’apporter un peu plus de sérénité dans ces vies déformées par de la poudre blanche ou que sais-je encore. Mais, n’était-ce pas égoïste de vouloir enlever le peu de joie que ces personnes, aussi chères à son cœurs fussent-elles, avaient en ce bas monde, ou plutôt ce semblant de société qui régnait à Saido Ori ? Certes, mais ils pourraient en tirer profit plus tard et qui sait, peut être même le remercier un jour…s’il ne se fait pas tuer avant.

Prenant une profonde inspiration, le cœur serré et la respiration coupée, Lou cherchait les mots justes pour avouer ce terrible passé qui lui avait valu un séjour à cette prison. Malgré le fait que ce lieu ne lui convienne pas, il avait trouvé un semblant de quiétude et peut être même ce qu’il manquait de plus précieux à sa vie : l’amour. Yosuke l’avait gentiment rassuré, du moins essayé de le faire. Lewis prit donc son courage à deux mains et susurra dans le creux de l’oreille du jeune homme son passé peu glorieux :

« J…j’espère que, tu tiendras ta promesse…ne me juge pas...par rapport à mes actes…passé. Tel que tu me vois, je ne suis pas le même d’il y a 4 ans…j’ai certes, quelques similitudes, mais…je n’ai plus agit depuis…depuis ces incidents. J…j’ai été séparé de ma sœur à 8 ans, elle est restée en Angleterre et moi, je suis parti pour le Japon avec ma mère. Elle…elle s’est laissée aller, je m’occupais de tout…et puis j’étais bon élève, je le suis toujours, du moins je pense. En sortant de l’école, il n’était pas rare que je me fasse frapper, voler ou que sais-je…et…et un jour…ils…ils sont…allé jusqu’à m…me….’f…’fin tu vois…et, dit-il en reprenant son souffle, ayant plus peur de la réaction de Yosuke quant à la suite de son récit que de parler de ses ùéfaits, j…je me…je me suis vengé…en…en le leur rendant…puis les…t…tuants… »

Son avant bras vint prendre place pour cacher les quelque larmes qui avaient débordé de ses deux sphères bleues, mais il se fit violence, si je puis me permettre cette expression envers le pauvre garçon, et poursuivit son récit, reprenant une longue inspiration pour avoir la force de lui confesser ses crimes jusqu’au dernier. Bien que cela soit une tache difficile, l’anglais avait pour principe de ne reculer sous aucun prétexte. Pour lui, il était aussi lâche d’abandonner sans s’être donné la peine de parvenir à ses fins que d’avoir peur de se faire prendre la main dans le sac. Il reprit donc, une voix légèrement rauque et plus qu’instable :

« Et…m..ma mère…qui…ne s’occupait plus de…moi et qui…buvait…je l’ais….je l’ai tué… »

Lou retint ses sanglots, essayant de prendre sur lui afin de ne pas se faire prendre par un de ces surveillants malsains, rodant et attendant la moindre occasion de pouvoir se défouler sur les plus faibles, physiquement parlant, d’entre ceux qui sont élèves. Il ravala sa salive, essayant de maintenir sa main sur ses yeux afin de ne pas subir l’humiliant regard de Yosuke. Peut être un jour n’aura-t-il plus honte du regard de son amant après lui avoir conté son histoire ? Mais cela n’était pas d’actualité, déjà bien trop effrayé de croiser le regard du jeune homme. Cependant, il voulait le sentir contre lui, ses bras étant source de sécurité pour lui. Encore, ces larmes de tristese mêlées à une rage incomparable et une frustration telle que le jeune anglais aurait voulu s’infliger une douleur lui-même lui faisait du bien. Avec ces larmes, toutes cette cumulation de parole, de pensées et de chagrin s’envolaient pour ne laisser que la calme attitude en plus chaleureuse dont faisait preuve Lou d’ordinaire.Cette sensation oubliée lui offrait la possibilité de se vider de tous ces maux qui le hantaient.

« G…gomen…n…nas..ai… » murmura le garçon.

Sa voix s’était éteinte petit à petit, ne laissant que quelques hoquetements pleintifs résonner dans ce salon, si triste, si vide, mais également confortable et paisible. La présence du japonais, son souffle dans son cou avait un certain pouvoir sur la conscience de l’anglais. L’odeur nauséabonde de la cigarette s’était même effacée, ou peut être était-ce simplement Lou qui en avait pris l’habitude ? Quoi qu’il en soit, un zeste de parfum vint toubler son odorat, laissant les derniers soupires s’évaser pour laisser place à des yeux encore humides. Lou venait de réaliser qu’il devait bien un jour ou l’autre lever son bras de sur ses yeux et il se mordit la lèvre, essayant de garder Yosuke contre lui afin de ne pas avoir à affronter son regard dans l’immédiat, profitant de l’étreinte pour se calmer un maximum. Sa petite voix étouffée, cassée par cette limite qu’il s’était imposé pour ne pas avoir de problème avait laissé quelques séquelles qu’il corrigera bien vite.

« G…gomen…Yosu…je voulais pas t’ennuyer avec ça… »

Il aurait voulu parler plus, mais ne sachant que dire, le jeune anglais préférait son silence. Son bras gagna les côtes du jeune japonais dévoilant des yeux rougis par les pleurs mais brillant plus par pleinitude que tristesse. Yosuke ne pouvait bien sûr pas voir ses yeux, étant donné que celui-ci avait sa tête dans son cou, ce qui d’un côté l’arrangeait bien, mais de l’autre l’empêchait de plonger son bleu dans les yeux de son amour. Il s’en voulu, ne sachant pas quoi faire, d’autant plus qu’il avait cru comprendre que le jeune homme avait quelques difficultés dans ce genre de relation. Laisserait-il le silence s’installer de nouveau ou bien une douce parole exciterait l’ouïe du jeune homme aux cheveux d’ombre ? Yosuke Takeda, laisseras-tu celui que tu aimes se replonger dans une mélancolie extrême qui risquerait de le remettre sur la voie de ses idées noires qui autrefois avaient eux de néfastes conséquences, et dont on peut encore entrevoir les séquelles aujourd’hui ? Si tu l’aimes, alors prouve le lui, car la brèche que tu risquerais d’ouvrir en son âme même pourrait bien ne jamais se refermer, tel l’état de son cœur qui bat…par on ne sait quel miracle…ayant supporté toutes les atrocités commisent sur son propre corps et dont lui-même a été, parfois, le gourou…

Quant à ce qui est du présent, puisque le futur n’est pas envisageable pour ces deux jeunes gens, non pas que cela ne soit pas faisable, mais le fait est que le moment n’était pas propice, d’autant que Lou n’était pas certain qu’il aurait l’autorisation de s’approcher de Yosuke après cet avoeu des plus terrible, Lou, disais-je, était anxieux. Il refusait catégoriquement de bouger, n’osant presque plus prendre des bouffées d’air suffisantes pour emplir ses poumons correctement. Voulant être fixé, provocant lui-même son propre destin, le jeune anglais ouvrit ses lèvres pour murmurer quelques mots à peine audibles, l’avantage étant que Yosu était proche de lui, plus proche que personne ne l’avait jamais été même, et que, par conséquent, son oreille pouvait capter les paroles de l'anglais.

« Y…Yosu…est ce que…tu...tu m’aimes…sincèrement ? Est-ce que…sa ne te dérange…vraiment pas ? Je ne suis pas…aussi innocent que tu as pu le croire…j…je ne veux pas a…avoir mal…je t’en pris…réponds moi le plus…justement…possible… »

Ces quelques bourdonnements parvenus aux oreilles du jeune homme aux yeux vairons auront-ils pour effet de les éloigner l’un de l’autre pour une période désignée ? Ou bien permanante ? Cela pouvait-il les rapprocher davantage ? Après tout l’amour est un complexe bien différent de tous autres sentiment dont l’homme peut faire preuve. Contrairement à la tristesse, la colère ou la joie, l’amour, lui, ne peux pas être saisit avec autant de clartée. Encore que bien des cas se répertorient dans ces divers émotions, qui toutes, ne peuvent être saisit que par le cœur et la raison, n’étant donc pas matériel, mais…l’amour, toujours, ce mot qui pour certain ne signifie rien, et pour d’autre représente l’aube d’une nouvelle vie, de LA vie parfois même…

Alors, Yosuke Takeda, que répondras-tu à celui qui croit en toi ? La question s’est posée maintes et maintes fois, mais, comprendras-tu la peur qui réside en l’esprit de ton âme sœur ? Ou t’obstineras-tu à le lui répéter te nourrissant toi-même d’une tristesse dont l’origine n’est autre qu la « non confiance » en toi de ton amant ? Prépare soigneusement tes moindres faits et gestes, car ce que tu crois déjà avoir acquis va se jouer maintenant. Tu as eu suffisamment de temps pour douter de tes sentiments, alors…ne nous déçoit pas…

Baka Yosu. Son aveu eut pour l’effet de le faire trembler un peu plus. Ainsi, il n’aurait peut-être pas du. Pas comme ça, pas si directement… Un rien en plus de tact et de sensibilité n’aurait pas fait de mal. Mais non, il avait pensé naïvement que ça ne lui ferait rien. C’est vrai que ce n’était rien par rapport à d’autre enfin… Chacun son point de vue ? Ce n’est qu’un détail après tout ! Mais quel idiot… Si la question n’était pas importante pour Lou, tu crois qu’il aurait autant hésité à te le demander tout en s’accrochant à toi de peur que tu t’en ailles ? Que devait-il faire maintenant… S’excuser ? De son passé ? Alors qu’il le trouvait juste, qu’il aimait sa vie, sa situation, sa drogue. Pourquoi Lou ne pouvait pas en faire partie, en plus ? Ce serait trop facile. Et oui, c’est ça la vie mon Yosu, il faut apprendre à faire un choix. Un choix que tu reporteras au maximum. Car je le sais très bien mon Yosu que tu es horriblement accro à ta poudre quotidienne. Deux ans, ce n’est pas rien. Lewis… Lui apporteras-tu suffisamment de bonheur pour qu’il ait réellement envie d’arrêter ? Mais je m’emporte, ce jour est encore loin d’être venu. Yosuke est têtu… Et il ne voudra certainement rien entendre. Prépares-toi des arguments en béton Lou-chan…

« Et toi ? ». Quand on pose une question, il faut bien s’y attendre. Peut-être d’abord par politesse puis d’habitude, on souligne généralement nos réponses par ses deux mots interrogatifs. Pourtant, ce petit Anglais accroché à lui ne devait peut-être pas apprécier ce retournement. Yosuke ne le forçait pas de toute façon. Oui il voulait savoir, oui il était curieux mais il ne le pousserait pas à le dire. Je me répète mais… Il faut être délicat quand on touche au passé d’une personne, on ne sait quels souvenirs on va ressasser… Alors il attendrait. Sur lui, le câlinant doucement, s’apprêtant à changer de sujet s’il n’entendait plus la douce voix de son amant. Ce qui ne fut pas le cas… D’un ton assez bas mais susurrer, Yosu referma ses lèvres pour l’écouter sans l’interrompre.

Lou pouvait avoir causé la pire connerie qu’il s’en foutait. Et c’était vrai ! Avec le temps, il avait appris à connaître des gens… Des amis qui, malgré des crimes les pus ignobles, étaient encore à ce jour des gens importants pour lui. Depuis lors, Yosu avait compris qu’une personne n’était pas ce qu’elle était par rapport à ses actes passés.

Par respect pour lui, Yosu ne fit pas de commentaire. Comprenant juste et imaginant la pauvre enfance de son compagnon de canapé. Une bien triste histoire… Une séparation et puis sa mère… et puis… Aux sorties d’école. Il écarquilla les yeux en songeant que le corps qu’il tenait contre lui avait subi… Ce que lui faisait volontairement. La deuxième personne dans ce cas et à chaque fois, ça le rendait mal à l’aise, près à s’excuser alors qu’il n’a pourtant rien fait et qu’il ne devrait sans doute pas comparer deux situations différentes.
On aurait pu penser que les paroles légèrement tremblantes de Lou provoquerait de la stupeur et peur en lui mais… Mais non. Il trouvait ça bizarrement « normal », avant même qu’il ne le prononce, il avait aussitôt deviné. Bien sûr, un crime reste un crime… Et tout s’éclairait à présent. Pourquoi autant d’année à Saido Ori, son comportement, son embarras, leur rencontre. Une question restait toujours sans réponse… Pourquoi était-il venu au salon alors ? Yosuke ne lui demandera sans doute jamais.

Soit. Si Yosu avait balancé une petite partie de son passé sans aucunes gênes, il comprenait l’importance des aveux de son Loup. Ca le touchait, quoi qu’il en dise par la suite. Même s’il s’avère que dans ce genre de situation, il n’était pas des plus doués, très maladroit pour être exacte, il se devait de faire un effort, de trouver ses mots car Lou l’avait fait pour lui. Il sentait ses larmes perlés dans son cou, ses sanglots, ses tremblements… Kami-sama, qu’était-il sensé faire pour le rassurer ? Sa présence ne devait pas suffire. Il voulait l’écarter doucement de lui, prendre son visage entre ses mains, caresser ses joues et lui murmurer que tout était fini, que tout irait bien maintenant, qu’il était là. Mais il resta stupidement bloqué, se contentant de le câliner et d’attendre. De quoi vouloir gifler mon « adorable » Yosu.

« Gomen » ? Pourquoi « gomen » ? Il fronça les sourcils. D’où il s’excusait ? Il se sentait coupable de son passé ? Car tu sais Lou-chan, Yosu n’aurait pas douté de ton « motif » si tu ne le lui avais pas dit, quelques minutes plus tard, en tentant de contrôler le ton de ta voix. A nouveau, il écarquilla les yeux, ne cherchant pas dans ses eaux là. Hmpf… L’embêter, lui ? C’est son passe-temps, pas celui de Lou normalement. Il enfouit un peu plus son visage dans son cou, son petit nez chatouillant sa peau.

Baka… Tu ne m’embêtes pas… … Arigatou. Arigatou de t’être…confié… à moi.

Il n’avait toujours pas revu son visage… Et ne semblait pas vouloir bouger à vrai dire. Une fois encore, il ne voulait pas le forcer. Eh ! Il tente de faire des efforts là, de s’améliorer à être plus supportable et moins capricieux. Il n’avait certes pas dit grand-chose mais… Que dire de plus ? La question ne se posa pas bien longtemps car il reprit la parole, sa voix à nouveau hésitante.

Lou-chan voulait carrément mettre ça au « clair » et c’était bien compréhensible. Mon Yosu… L’aimes-tu sincèrement ? Car ce n’est pas que ton petit cœur dont il est question… Fichu égoïste. Il ne pouvait pas lui donner de réponse précise. Il venait à peine de se rencontrer après tout. Toute fois, s’il répondait l’inverse ou hésitant… Il ne voulait pas s’éloigner de Lou alors qu’ils venaient tout juste de commencer à se connaître et sortir ensemble. Un peu de courage mon Yosu, tu peux le dire, pas vrai ?

Ai…

Ce mot si souvent prononcé lui restait coincé à travers la gorge. Pourquoi ? Tellement de fois susurrée à l’oreille de ses clients sans y penser réellement…Sans y imprégner de sentiment. D’ailleurs, pourquoi le disais-tu mon Yosu ? Pour te racheter de l’avoir fait à nouveau ? Soulager ta conscience ? Car si tu le fais en aimant ( du moins de façade ) mais qu’on te paye quand même te semblait plus juste peut-être ? Baka Yosu… Et maintenant que le moment était le plus adéquate, il en était incapable. N’as-tu pas songé qu’il est plus difficile de l’avouer quand réellement tu y portes de l’importance mon Yosu ? Aimes-tu Lewis ? Ce n’est pas qu’une simple amourette où, sur un coup de tête, tu décides de faire un p’tit bout de chemin à ses côtés, et tant pis si ça ne marche pas. Non, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Mais je sais très bien qu’il est difficile pour toi de mettre tes sentiments aux claires… Essaie juste de ne pas prendre trop de temps.
Il enchaina aussi vite pour masquer son hésitation.

Lou-chan… Je te l’ai dis ne ? Je me fiche de ton passé… Et, tu sais Lou, si je devais vraiment considérer tes actes… Je trouve ça juste moi… Pour moi, tu as bien agis… Je ne te vois pas comme quelqu’un de dangereux… ni horrible ni quoi que ce soit d’autre. Tu es Lou-chan. Celui que j’ai rencontré à trois heures de mat. Lou-chan qui m’a embrassé et que j’ai embrassé. Le Lou-chan pour qui je n’arrive pas à définir mes sentiments… Je ne veux pas… Que ça s’arrête là.... Je... Je serai là pour toi...

Le petit homme aux cheveux noirs se sentait bien ridicule à côté de son amant. A première vu, c’est lui qui lui avait paru tellement inoffensif, et si vulnérable que maintenant, lorsqu’il y pense, Lou se sent complètement idiot. Il avait envie de l’aimer, de se sentir aimer, mais pouvait-il avoir une chance ? Avoir le droit d’être heureux malgré les abominables crimes qu’il avait commis ? Yosuke ne prononçait pas un seul mot, préférant le laisser se calmer seul, mais ses caresses et son nez frottant contre le cou de l’anglais le rassurèrent. Ce dernier mit fin à ses sanglots, rougissant de sentir le souffle chaud de son à présent amant dans son cou. Il soupira de bien être, cependant le cœur serré par le doute, par la peur, comme précédemment. Abuserait-il un jour de sa faiblesse, de ce secret dont seul le détenteur était Lou avant qu’il ne le lui confie ? Laissera-t-il l’horrible assassin croupir dans cet établissement ? Ou bien le réconfortera-t-il ? Qu’en dis tu Yosu, l’aime tu ? Et toi Lou ? Et tu fier maintenant de tes actes passés ? Regrettes-tu de t’être confié à un parfait inconnu et de t’être lié à lui aussi violemment ? Non, Lewis, tu ne regrettes rien, tu es même fier de pouvoir être dans les bras d’un homme sans avoir peur qu’il te viole. Tu es fier n’est ce pas ? De pouvoir sentir son corps contre le tien, te serrer dans ses bras, enfouir ton visage mouillé et honteux dans son épaule et humer son délicat parfum cigarette…

Une réponse à laquelle tu ne t’attendais pas atteignit tes oreilles, et bien sur tu ne pouvais que l’entendre, tu n’y cru pas tout de suite petit corbeau aux yeux d’ange. Lou rougit, il n’avait rien fait qui puisse mériter un remerciement, mais visiblement le fait de s’être confié était important aux yeux si délicieux du petit homme aux cheveux bleus. Lou faillit se remettre à pleurer mais il se retint, reniflant et plissant ses yeux afin de ne pas se laisser tenter. Il voulu en avoir le cœur net, mettre les choses au clair après cette terrible confidence. Seront-ils encore ensemble ? Cela durera-t-il ? Lou ne le laisserait pas fuir. Il referma ses jambes, plus rouge encore qu’il ne l’était, sentant d’avantage son corps contre le sien. Comme si les tissus n’étaient pas assez fins petit ange, que veux-tu de lui ? Qu’il t’apprenne ce qu’est le plaisir de chair ou bien réellement l’aimes-tu ? Oui tu l’aimes ton petit japonais n’est ce pas ? Aurais-tu avoué si facilement tes crimes, et te serais tu laissé aller aux pleurs si tu n’avais pas eu confiance, qui plus est que tu ne l’aimais pas ? Passons. L’anglais finit par ravaler sa salive, attendant une réponse plus claire qu’un « Hai ». Mais en aurait-il une ? Yosuke ne restait-il pas avec lui seulement par pitié pour cette scène aussi honteuse soit-elle dans la tête du manipulateur manipulé ?

Le japonais prit la parole et cette fois ci soulagea ton cœur qui s’emballa mon Lou. Ce dernier se retrouva envahit par le bonheur, se mettant à pleurer une nouvelle fois mains cette fois ci posant ses petites mains conte le torse de son amour. En quelque sorte, il l’autorisait à se dégager de lui pour pouvoir voir son visage, même si ses larmes le rendaient, pour lui, immonde. Evidemment il n’en était pas ainsi, Lou pensait n’avoir pas le droit de pleurer. Il s’était imposé un certain nombre de règles de vie afin de ne pas déranger et de ne pas être dérangé. Jusqu’ici, tout avait marché, jusqu’à ce qu’il se mette à jouer avec le feu…mais vois tu Lewis, lorsqu’on joue avec les flammes, on finit toujours par se bruler, et c’est ce que tu as fait en voulant t’amuser au plus fort avec un adversaire plus redoutable et plus fort que toi puisqu’il ne se contrôle pas, il s’agit de l’amour. Maintenant, ne l’ayant jamais connu, tu préfères essayer, tu as pesé le pour et le contre et t’es décidé à entreprendre un semblant de quelque chose avec le jeune homme qui te fait face dorénavant. Mais attention, ne t’amuse pas à le briser, tu risquerais d’y laisser beaucoup petit ange, car passer à coté de quelqu’un est peut être passé à côté de ta propre vie, ne te méprend pas sur ce fait, tu en as déjà fait les frais n’est ce pas ? Oui tu le sait mieux que quiconque, tu es assez intelligent pour envisager cette solution, ce pourquoi tu fais, en une certaine mesure confiance à tes instincts ?

Et si ton destin avait été tracé, ce que nul ne peut correctement savoir, entre destin ou hasard…la question est d’ordre philosophique, il n’y en a donc pas de réponse…mais, dis-je, si le destin existait, et que le tien était déjà amorcé, alors ces viols que tu as du subir et ces meurtres que tu as engendré ont surement un but dans ta vie. Et ce but n’est-il pas de rencontrer Yosuke ? En ce cas tu n’a pas à te plaindre et n’as plus le droit de t’imposer toi-même les règles à partir des quelles baser ta vie. En tous les cas, Yosuke désir tenter sa chance, est ce le fruit du hasard que tu le veuilles aussi ? Lou le regarda finalement dans les yeux, bien que les siens soient embués à cause des quelques larmes qui persistait à s’en échapper, pour une fois, il n’y avait pas de sanglots ni de cris, Lewis avait simplement quelques hoquet, ses sourcils froncés, un air profondément triste sur le visage. Qu’attendait-il de Yosuke ? Qu’il s’approche ? Non, il voulait tout simplement entendre ces paroles, plonger son regard dans ô combien rassurant du jeune japonais et pouvoir s’éterniser à le contempler. Il essuya quelques unes de ses larmes, ne pouvait pour le moment donner suite aux paroles du jeune homme, se contentent de le tirer doucement contre lui pour murmurer au creux de son oreille que lui aussi…

« J…je veux…moi aussi…qu’on…qu’on essaie…tous les deux…je crois…que…que je….que je…t’aime… »

Il en rougit même, se mordant la lèvre puis lui rendant la léchouille que Yosuke lui avait fait avant qu’ils ne s’allongent tout deux. Amusant comme les apparences peuvent êtres trompeuses n’est ce pas ? Et comme l’amour a su transpercer ce faux visage pour laisser apparaître la vraie forme si fragile du jeune Hayes. Ce dernier, en passant finit par s’emparer des lèvres de son amant, possessif, ne faisant que les déposer sur les siennes, timidement, puis passant sa langue maladroitement sur celle du beau japonais, tentant de l’embrasser sans que ce ne soit engendré par lui. Pour une fois, Lou était déterminé à faire ce premier pas, tout comme il l’avait tenté en ce début de soirée, il tentait à nouveau cette fois ci plus entreprenant voulant prouver à son amour du moment qu’il ne le laisserait pas de si tôt et qu’il était prêt à faire des efforts de comportement. Lou se mit à trembler légèrement, encore timide, pensant à ce qui pourrait arriver sur ce canapé même si Yosuke venait à aller plus loin que de simples baisés. L’accepterais-tu Lou ? N’aimes-tu pas le sentir contre toi en même temps ? Serait-ce si difficile d’accepter cette dure réalité qui est que…le faire ici avec Yosuke ne t’aurais pas répugné ? Il rougit à cette misérable pensée, plissant les yeux, ne se doutant pas que le regard de Yosuke pouvait, puisqu’il ne le voyait pas, l’observer. Etait-il en train de le faire ? Il n’osait plus ouvrir les yeux, aurait-il compris dans la mesure où il l’aurait vu, que cette possibilité lui avait effleuré l’esprit ?

Ce n’était pas important. Pour le moment, calme, essayant de limiter le flot de larme qui coulait, des larmes de joies bien entendu, mais donner l’impression d’être si faible n’était pas pour Lou l’une des manières les plus nobles de prouver sa valeur à un autre individu, et d’autant plus quant il s’agissait de ton amant mon cher Lou n’est ce pas ? La frustration te brulait les lèvres à tel point que tu te les mordis, essayant de te calmer, ne pouvant lire en la pensée du jeune japonais, tu pensais simplement qu’il avait pitié. Mais les paroles du bel ange aux cheveux bleus lui rappelèrent qu’il n’avait pas de crainte à avoir, puisqu’il avait précisé qu’il ne savait plus où il en était lui aussi. Lou quant à lui le savait, il savait où il allait mais pas comment cela se finirait. Et sa sœur ? Devra-t-il protéger son ange de sa petite démone de sœur ? Surement, mais certains points communs pouvaient également les lier. Lou rougit, essayant de réinstaller un semblant de conversation après ce baisé volé. Voulant donc poursuivre, ou bien dormir ? Essayer tout au plus, après cette mise au point et ces secrets finalement révélés au grand jour, d’instaurer une meilleure ambiance avant d’aller s’endormir.

« Y…Yosu…ke… » Tenta-t-il une première fois, sans parvenir à réellement le dire. Il ressemblait plus à un miaulement de chat venant de naitre qu’une parole humaine.

« Yo…Yosu…merci…a toi d’être là…et de…de m’avoir écouté…et aussi…de bien vouloir..de moi.. »

Le fait est qu’il ne lui en avait pas voulu le rendu légèrement sceptique. Ainsi, le jeune homme avait la même vision des choses que lui ? La vengeance avait été nécessaire ? Mais ce n’était pas le point de vu de tout le monde. Yosuke était-il comme tout le monde ? Peut être pas, c’était ce qui faisait son charme d’ailleurs et qui avait attiré Lou. Il l’avait suivit le trouvant étrange, peut être même presque semblable à lui par cet étrangeté qui pouvait être prise pour de l’arrogance. Si content, si rassuré, si soulagé, Lou finit par soupirer, offrant un faible sourire à son amant, son amour, son ange qu’il affectionnait et qu’il se devait à présent de protéger. Jamais plus il n’aurait de problème, non, étant deux maintenant, se sera mieux, ne dit-on pas que l’amour donne des ailes ? Mais il fait perdre certains neurones aussi…alors Lou ? Est-ce que tu réussiras à garder un minimum de jugeote ? Est-ce que tu finiras par prendre confiance en ce monde que tu détestais tant…et à y voir peut être, grâce à cet amour que t’apporte le bel homme allongé dans tes bras, un monde meilleur ? Un monde…réel ? Ou bien même fictif ? Si tu continues à te poser tant de question tu finiras par rater des choses, et la preuve en est, tu as fait taire tes pensées un lapse de temps si court…et en ce lapse de temps a découvert l’amour.

Lewis, il le tenait fermement dans ses petits bras maigres. Il était incapable de protéger quelqu’un avec sa force…Mais il n’aurait jamais…Non jamais peur de se dresser devant les ennemis. Il maintenait Lewis contre lui dans ce but, prêt à le protéger, lui. Même s’il était plus juste de dire que c’était l’inverse, les jambes de l’anglais enroulées autour de sa taille comme pour ne plus jamais le lâcher. Ce ne le déplaisait pas, il aimait cette position, ce câlin, là dans ce canapé. Il aimait Lou. Il pouvait le dire maintenant, tout lui paraissait clair, il ne voulait pas le nier mais se rapprocher encore plus de lui, le connaître, passer du temps, le câliner et l’embrasser. Envie d’être avec lui tout simplement. Il se mordit la lèvre à cette pensée, serrant le petit corps tremblotant contre lui.

Rassurer n’avait jamais été son fort. Il était certes social et très extraverti … Il pouvait aussi bien se montrer à l’écoute mais généralement, les problèmes des autres, il ne les écoutait que d’une oreille. On s’en fou des autres, chacun sa merde comme il dit. Mais là…Là… C’était différent. Il ne pouvait tout simplement pas ignorer Lou quand il n’allait pas bien. Il avait envie de le rassurer, le consoler mais il ne savait pas comment gérer la situation. Perdu, dans une pièce plongée dans le noir et cherchant l’interrupteur à tâtons, espérant tomber dessus.

Les mains de Lou se posèrent sur son torse. Oh… Il lui autorisait à voir son visage… Il tenta un sourire et colla son front contre le sien, le relâchant doucement pour remonter ses mains, les posant sur ses joues humides. De vagues caressent, essuyant ses larmes avec ses pouces. Il contemplait son visage. Lou se trouvait peut-être immonde en ce moment mais ce n’était pas la pensée de Yosu. Ce nouveau flot de larmes, il le trouvait beau. Yosu déposa ses lèvres sur le petit nez de son amant et attendit en lâchant un soupire discret.

Il rougit. Son souffle chatouillant ses tympans, ses mots, le son de sa voix. Ces mots, il savait que ce n’était pas rien, qu’il y mettait de l’importance comme lui sauf que Yosuke n’avait pas su achevé le sien, dérivant dans d’autres paroles, passant comme une lettre à la poste.

Je t’aime Lewis Hayes. Je t’aime vraiment. Sincèrement.

Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, une pointe d’amusement et, comme pour avoir le dernier mot, il se pencha pour lui faire une léchouille sur la joue, dérivant vers ses lèvres à lui. Bien sûr, il n’irait pas plus loin, se stoppant automatiquement en se rendant compte qu’il est entraient de les lui mordiller avec envie. Paaaas bien mon Yosu. Etait-ce mal d’y avoir pensé ? Bon d’accord… Ils étaient dans un canapé, dans le salon du pensionnat et n’importe quel élève ou surveillant pouvait passer cette porte. Risquer. Tentant… Baka Yosu, reprend-toi, il ne manquerait plus que tu lui fasses peur le pauvre. Ce n’est pas ce que tu veux, pas vrai ?

Yosuke ne cessait de le fixer, ses yeux vairons admirant son visage avec une grande tendresse. En ce moment, il ne pensait plus à rien. Plus à ce qui l’entourait, à sa vie, à sa drogue, à son travail, à ses « amis », à ses parents ou à son passé. Non, tout ça semblait s’être effacé de son esprit car la seule chose qui lui importait, c’était lui…Lui et le moment présent, profitant de chaque instant, de son corps contre le sien. Il voulait le sentir encore plus contre lui, il voulait sentir sa peau sous ses doigts, chaque parcelle… Mon petit Yosu… Tu vas devoir calmer tes hormones sinon, Lou risque de s’en rendre compte tu sais ? Penser à autre chose…Penser à autre chose… MrrR… Penser à autre chose. Difficile quand on tient un bisho entre ses bras, oui je sais… Mais ce n’est pas bien de baver sur le corps de son amant avant l’heure. Non, tu ne peux pas lui sauter dessus. Et ne me fait pas ces yeux là ! Pfeuh, gamin.

Merci Lou. Merci de le tirer hors de ce flot de pensées peu… Catholique on va dire ? Il n’est pas croyant de toute façon. Rien à faire de l’église pas vrai ? Ce ne sont qu’un ramassis de…Tsss, soit. Il avait prononcé son nom, il lui avait sourit en retour, automatique, comme pour l’encourager à poursuivre. Yosu ne mord personne…Encore moins Lou. Est-ce qu’il l’intimidait ? Il avait peur de ses réactions ? Pourquoi autant d’hésitation dans sa voix… Il ne comprenait pas mais il supposait qu’il fallait qu’il lui donne du temps pour s’habituer à cette relation. Il poursuivit, Yosu se tut… Restant sur le cul.

Mais Louuu ! C’est normal ! Non ? Ara ara… Baka… Je suis là maintenant, oui, pour toi. Tu n’as pas à me remercier puisque je le fais avec plaisir…Quand t’as un souci, je veux que tu m’en parles neh ? Et si quelqu’un t’embête, j’l’encastre dans un mur tu vois. Je gère toute les situations heh ! Prêt à te défendre contre plus costaud que moi, fuu. Et… Mais raah ! Baka baka baka ! Bien sur que je veux de toi ! Je te veux. Comment… Pfff… Ah t’es adorable…Trop mignon, vraiment. S’pour ça que je t’aime.

Son sourire s’étire pour un plus grand. Il était content. Heureux. Euphorique. Une fois il se sentait fatigué et puis, la minute d’après, super énergique. Comme une descente suivie d’une montée tout aussi violente, ainsi de suite, tout s’enchainant dans une boucle infinie. Une vraie montagne russe. La drogue a vraiment bouleversé tout son cycle du sommeil… Malheureusement. Mon pauvre Su… And so what ? Ils faisaient quoi maintenant ? Dormir ? Mui, si Yosu était raisonnable, c’est ce qu’il ferait. Seulement, c’est Yosu. Un vrai chieur. C’est le genre de mec qui, quand tout le monde est K.O. et veut dormir… Il commence à parler ou chanter, au choix. Non non, ce n’est pas CA qui fait son charme. On l’aime malgré CA.

On ferait mieux de dormir neh ? Sinon, demain, on va ressembler à des morts-vivants… Ahah, ça pourrait être marrant, on ferait peur aux pensio-… Hum… Tu n’as sûrement pas envie de faire peur aux pensionnaires hn. Tu dois être mort de fatigue. Et moi je continue de parler…Ahaha… Nan mais va falloir que t’apprenne à m’arrêter. Je suis un vrai moulin à paroles quand je m’y mets. Surtout quand je suis naze. Et déchiré, d’après ce qu’on m’a dit. Je sais ce que tu penses « Yosu parle trop ». T’arriveras à me supporter tu crois ? Parce que 24h/24… Et je suis collant, je te préviens. Et possessif. Et égoïste. Et gamin. Et têtu… Mais c’est trop tard maintenant tu ne peux plus te retirer, t’as dis que tu m’aimais alors… Et oui, pas de chance, tu es à muah maintenant, je te lâche plus. Quitte à venir en cours. Ou plutôt, je vais te forcer à ne pas y aller… Ouuuh… ca veut dire que je vais t’influencer… Tu crois que je suis une mauvaise influence pour toi ? Tu es un intello, je suis un cancre. Une vraie petite cervelle de poisson rouge, j’suis vachement distrait comme gars. ‘Fin tu comprendras…Tu crois qu’y a moyen que je squatte dans ton dortoir hn ? hn ? Te plaiiiit ? Je serai sage ! Je suis toujours sage. S’qui les gens de ton dortoir ? Je les connais ? Ce sont tes frieeends ?

… Ouaa. A croire que Yosuke a toujours quelque chose à dire, un sujet en stock. Et il n’est presque pas essoufflé, nop nop, trop habitué pour ça. Il regardait juste Lou, plus que sérieux, espérant qu’il ait suivi car il attendait des réponses en plus de ça ! Et à toutes ses questions même s’il n’est pas capable de les lui reposer.
Lewis apprendrait à le connaître. Lui et son caractère. Même s’il dit vouloir faire des efforts, le naturel revient au galop… Et il ne faut pas prendre les promesses de Yosu au sérieux. Parfois, mon Yosu, tu parles trop. Vraiment trop.

Le petit homme pleurait à chaudes larmes, essayant néanmoins de retenir ses sanglots afin de ne pas attirer l’attention. Il se trouvait immonde. Bien qu’il prétende s’être accepté lui-même, on pouvait bien évidemment constater le contraire. La preuve en était qu’il pleurait depuis quelques minutes voir une bonne demi heure, ses yeux rougis et fatigués ainsi que tout son corps qui était dorénavant plus lourd. Pourquoi avouer qu’il l’aimait ? La réponse était si simple, mais Lou, lui, ne l’était pas. Il ne regrettait rien, ayant entreprit de changer, pour Yosuke, pour lui-même et pour accepter ce que lui avait donné le japonais. Cependant, la honte le guettait de son œil critique. Mais pour une fois l’anglais avait affronté sa peur et autorisait à présent Yosuke à le regarder. Etait-ce si difficile Lou ? Ses yeux le calmèrent un instant, il se serait presque endormi en les contemplant. Mais la peur qu’il ne le laisse, qu’il ne le prenne pour un imbécile, ou bien d’autre crainte qui ne pouvait venir que de Yosu le firent reprendre ses pleurs. Yosuke, pourras-tu un jour permettre à Lewis de s’accepter ? Et lui donneras-tu confiance en lui et en toi par la même occasion ?

Au fond, les deux jeunes gens n’étaient pas si différents. Lou se conduisait, certes, en bon justicier de l’ombre, frappant à la mesure près ceux qui mérite l’affront afin de venger les plus faibles, n’oubliant pas qu’il en faisait parti mais que son cerveau, là était toute la différence, lui permettait de le faire. Mais, au fond, il était lui aussi un égoïste, n’agissant que pour sa propre vengeance et donc ses propres intérêts. Au fond, quelle importance ? Ci cela ne gênait pas, alors à Lou non plus.

Pleurant toujours, Lewis attira un sourire tendre de la part de son amant, qui lui embrassa le bout du nez. Ce regard, aussi doux soit-il, posé sur le petit ange aux yeux bleus, provoquait en lui un embarras monstrueux. Il n’avait jamais laissé la porte de son cœur accessible à une autre personne que sa sœur, et Yosuke était donc le premier qu’il laissait faire. Ayant presque l’impression d’être nu, il rougit à cette pensée, espérant ne pas avoir éveillé les soupçons du jeune homme. Mais en même temps Lou, tu t’y es attardé, tu l’as longuement observé et…tu t’es imaginés certaines choses n’est ce pas ? Tu corps nu frottant contre le sien tandis que tes mains parcours le long de son dos en une caresse somptueuse, tes soupires se mélangeant aux siens. Serait-il possible qu’après ton traumatisme, tu ais enfin compris ce qu’était « l’envie » que tu redoutais tant ? Afin d’effacer toute preuve de ton désir tu lui avais susurré quelques belles paroles auxquelles tu croyais durement et fermement, ce qui était normal. Et vint ensuite les siennes, qui avaient troublée ton être, ton cœur battant contre son torse si fortement qu’il aurait pu le sentir…

Comme s’il avait comprit, Yosuke s’était emparé des lèvres de l’anglais pour l’embrasser, lui ayant soigneusement gratifié la joue d’un peu de sa salive, il mordilla avec envie les lèvres de son amant, qui lui, participa maladroitement à l’échange. Bien qu’il ne veuille pas refuser, son cœur battant à ses tempes et ses joues le brulant le fit sortir de sa transe. Il était un peu affolé, sentant en lui monter une nouvelle sensation, se serrant un peu plus contre le corps de Yosuke pour finir par serre ses petites mains sur sa chemise. On pouvait clairement comprendre ce qui était en train de se passer, par un schéma explicatif et très simple. Lou est la bombe presque à exploser et Yosuke est celui qui détient tout en main pour pouvoir le lui permettre, ayant donc plus d’influence que le petit anglais de par leur « crimes » bien différent mais quelque peu liés.

À nouveaux des paroles de remerciements dont Yosuke semblait avoir besoin, puisque mine de rien, son « métier » devait relever peut-être d’un certain manque d’affection ? Mais peu importe. Il finit donc sa phrase calmement, mais quelque chose le perturbait. En effet, il bougea légèrement afin de voir ce dont il s’agissait, une douleur qui l’envahissait peu à peu mais qui bien entendu restait minime. Les paroles de son amour finir par le concentrer sur autre chose, et il écouta attentivement, touché en plein cœur. Il se mordit la lèvre et serra le petit ange aux cheveux bleus contre lui, à la limite de pleurer une nouvelle fois. Il rit sur les dernières paroles, trouvant cela mignon bien qu’un peu osé et totalement fou. Cela ne faisait que quelques instants qu’ils se connaissaient, une nuit tout au plus, mais l’amour ne se construit peut-être pas en une vie…ou du moins, il faut peut-être pas une vie pour trouver l’être aimé.

« j…m..merci…et…et c’est réciproque Yosuke…je t’aime et…si tu as besoin…si ça va pas…si…si on te fais du mal… »

Visiblement l’envie de dormir était bien vite passé après cet aveu et ces sourires échangés lui avait surement redonné toute sa vivacité habituelle, du moins d’après ce qu’avait pu comprendre Lewis, Yosuke devait être ainsi, tel un enfant. Le retour de cette « chose » dérangeante que Lou ne pouvait expliquer refit surface et celui-ci replaça sa chemise de nuit correctement, ne comprenant pas ce qui pouvait bien l’embêter à ce point. Des bouffées de chaleurs le prenaient pendant que Yosuke faisait un monologue. Lou bien entendu l’écoutait, mais ce trouble l’empêcher de comprendre la totalité de ses propos. Néanmoins, le garçon pris son souffle pour répondre à son amant, ne voulant pas le décevoir. Il le calma d’un baisé, sur le nez, posant ses mains sur ses joues pour les caresser de ses pouces, puis commença.

« Doucement, attend…pas si vite ! Alors…oui je suis un peu fatigué, mais ça va, et puis oui j’arriverais à te supporter, j’aime quant tu parles parce que sa me permet de me détendre ! Si jamais tu parles trop j’ai-je moyen de t’arrêter ! Et puis…oui et non ! T’es pas une si mauvaise influence que ça vu que je suis plus…enfin…j’arrive à être un peu plus ouvert envers autrui ! Pour mon dortoir, oui je veux bien, et non je les connais pas, donc je sais pas non plus si tu les connais et s’ils sont mes amis. »

Lou n’était pas très bavard, nous pouvons bien l’avouer et d’ailleurs cela se voit, mais il faisait un effort pour pouvoir répondre à toutes les questions que lui posait son amoureux. Pourquoi donc ? Parce qu’il l’aimait tout simplement et qu’il voulait lui apporter le plus de choses possible, que sa soit de l’amour, de l’amitié, des connaissances, des réponses, des interrogations, de l’expérience. Expérience ? En parlant de cela, Lou venait d’écarquiller les yeux, comprenant après avoir eu le souffle coupé et s’être légèrement cambré contre Yosu ce qui lui arrivait. Il se releva, poussant sans faire mal Yosuke et tout en restant doux, baissant le regard. Il était à présent assit sur ses jambes, ses mains posés sur un coussin sur ses cuisses, il appuyait de toute ses forces. Yosuke pouvait apercevoir ses oreilles extrêmement rouge mais son visage, surement pas, Lou n’avait pas fermé les yeux, il se contenta de rester le regard fixe sur son coussin. Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Et est ce que Yosuke avait sentit cela venir ? Se moquerait-il de lui ?

Il était d’autant plus clair que ce malaise d’être venu si rapidement était du à ces viols auxquels Lewis avait été sujets. Cependant, il avait apprécié le contact avec Yosuke et le fait qu’il se soit relevait été du à un automatisme et surtout l’incompréhension, car personne ne lui avait jamais appris ce dont il s’agissait. Tout ce qu’il savait à ce jour, il ne le devait qu’à lui-même. Pourquoi cela devrait-il changer ? Yosuke lui apprendrait-il certaines choses ? Pourquoi devrait-il le faire lui et non pas comme d’ordinaire le petit homme aux cheveux noirs ? As-tu les réponses à ces questions Yosuke Takeda ? Voudrais-tu l’aider ? Le laisseras-tu comme ça sans rien faire ? Te moqueras-tu de lui ?

Ses petites mains se mirent à trembler, non, il ne devait pas craquer, il avait peur, de ce qu’on pouvait dire de lui ? Non, de ce que pouvait dire Yosuke sur lui et également de ce qu’il pouvait en penser. Il avait peur de ne pas être à la hauteur des exigences du petit ange, de SON petit ange. Vous vouliez un exemple d’un Lou amoureux ? En voila un. Le petit être faiblard qui pourtant regorge de ressources intellectuelles et aux pulsions meurtrière reste ignare concernant le genre humain tout entier tout entier. Mais la chose qu’il connait le moins reste l’amour, et en voila la preuve, lorsque ce jeune homme est amoureux il est le dépressif typique, qui même si son conjoint reste le plus parfait aussi bien à ses yeux qu’à ceux des autres, il le craint, ou du moins ses réactions. L’amour fou, qui pousse souvent les gens à des crises de larmes, comme c’est bizarre ! N’est ce pas ce que tu viens de faire Lou ? Puis la tétanie…pourquoi donc réagir ainsi ? Même si tu as peur petit homme, tu sais très bien que te juger ne servirais à rien. As-tu peur par hasard, que l’on te touche en plein cœur une nouvelle fois ?

Lou porta ses mains à son visage, rentrant ses épaules afin de pleurer lentement, plus honteux que jamais, n’osant plus à présent porter un seul regard vers son amant. Il avait peur. Partagé entre le désir de ce qu’il ne pouvait pas se permettre d’offrir pour l’instant et la crainte de devoir assumer seul les moqueries de l’être qu’il chérissait le plus désormais, après sa sœur. Les larmes roulaient de plus en plus rapidement, imaginant le pire alors qu’il ne s’agissait pas d’un sujet grave. Lou était capable de se rendre malade pour ceux qu’il aime et cela quitte à en périr lentement. Ce n’était jamais arrivé et l’anglais lui-même ne savait pas qui il était, mais nous pouvons le voir ici sous sa vrai nature.

« J…je…je m’excuse ! J…je sais pas ce qu…ce que j’ai…ce qui m’as prit…j…j’ai pas…contrôlé…. »

Mélangé à la peur, il y avait la crainte des moqueries, ou bien que cela ait déplu à son amant, bien que logiquement sa ne devrait pas être le cas, il s’agissait d’une possibilité que Lou n’écartait pas. Il n’aimait pas du tout se sentir ainsi, mais ne savait pas comment réagir, comment réfléchir, comme s’il avait oublié comment il fonctionnait alors qu’auparavant c’était la seule chose qu’il savait sur lui. Se donner ses propres règles, c’est facile, mais lorsque des facteurs extérieurs agissent sur les éléments interne, ça ne l’est plus autant, n’est ce pas petit ange ? Te sens tu encore capable d’ouvrir les yeux ? Ne crois-tu pas que ton amant en a assez de tes faiblesses ? Tu te sens si faible…pauvre loup, en es-tu seulement ? Etant donné que ton être entier tremble, tes os compris, sous le poids des pas pesant léger de l’amour, t’engloutissant de ses bras en profitant de tes craintes pour les transformer en questionnement. Ce qu’il ce passe ? Tu es simplement en train de changer, que tu le veuilles ou non, tu te remets en question constamment. N’est ce pas ce que tu voulais ? Changer, un si petit mot qui veut dire tant de chose…en sauras-tu définir les limites de ce changement ou te laisseras-tu mener à la baguette par ton amant au point qu’il puisse un jour abuser de ta vraie nature ? Le cycle recommencera-t-il ? En quelque sorte, l’abus est un viol, même si les deux parties sont consentantes, qu’en dis-tu ? Et toi Yosuke, qu’en penses-tu à présent ? Son véritable visage te plait-il ? Sauras tu apaiser les blessures causé par la morsure de la peur ?

Etait-ce trop rapide ? « Je t’aime »… Ou trop vite dit ? En une nuit, pouvait-on prétendre aimer une personne sincèrement ? Yosu, lui le disait, insistant bien sur le dernier mot puisqu’il le pensait pour une fois. Lewis était le deuxième pour qui il éprouvait des sentiments mais le premier où il se sentait heureux. Son premier « petit copain » mais si je préfère le terme d’amant. Et ainsi donc, son premier je t’aime sincère. Et cela avait toute son importance pour le petit prostitué.

Un baiser, cette envie grandissante… Là dans ce canapé avec son amant dans ses bras… Si tard, si risqué et si tentant… Serait-il capable d’y dormir finalement ? Il eut un léger doute, gêné de s’être laisser un peu emporté par son désir. Mais il s’était écarté peu à près avoir goûté à ses lèvres une nouvelle fois, reprenant raison et en main, se contrôlant. Il faisait ce genre de chose si souvent pourtant mais… Ce n’était juste pas comparable. Lou, c’était différent, ce n’était pas pour du fric ou pour autre chose. Il se plaisait juste à être blottit dans ses bras, n’attendant rien en retour. Soit, il se calma en pensant à d’autres choses. Du moins tentant, luttant contre l’envie de lui dévorer les lèvres, de l’embrasser jusqu’à ne plus savoir respirer.

C’est dur la vie hn Yosu ? Allez, ressaisis-toi, fais pas cette tête… A nouveau, ils échangèrent quelques mots, sentant Lou bouger contre lui, fronçant les sourcils en se demandant si quelque chose le dérangeait… Puis, bah, il devait sûrement s’installer plus confortablement, ne se doutant de rien. Il lui sourit, les bras de Lou s’étant légèrement plus accrochés à lui sans pour autant que ce ne soit dérangeant et même s’il était sur le point de pleurer…. Il fut ravi de l’entendre rire de ses « bêtises ». Paroles sûrement un peu enfantine, comme lui, alignant les mots sans réellement réfléchir. Les joues légèrement rouges et arborant un sourire des plus éclatants made in Yosuke, les paroles de Lou le touchèrent.

Haaan…Kawaii Desu ! hn ? Hai hai … Je sais ! Super Lou est là pour moi en cas de besoin hehe…he…hn. Naan mais t’inquiète pas, le premier qui m’embête, je l’encastre et puis voilà, c’est fait.

Puis, il ne le dira pas mais, Rei le protégeait à chaque fois. Yosu a pour habitude de ne reculer devant personne même s’il sait pertinemment que des deux, c’est lui qui mangera le sol… souvent c’était le cas, Yosuke et sa faible corpulence… Yosu et sa force de poulet surtout. Mais généralement, Rei débarquait, rendant les coups aux centuples. Elle est forte sa baby vous savez. Bien sûr, au début, cela le mit mal à l’aise mais, peu après, il se fichait complètement, reconnaissant envers sa meilleure amie. Il devrait d’ailleurs lui présenter Lewis… enfin, il attendrait sûrement que l’occasion se présente…Un jour. Et attendre le plus longtemps possible, sachant pertinemment comment réagira Rei : mal, très mal. Il voulait éviter ça au pauvre Lou pour le moment, profitant d’abord de sa présence contre lui. De ne l’avoir rien que pour lui. Eeeh on est possessif où on ne l’est pas !

« Yosuke ». Lewis aimait-il tant que ça son prénom ? Alors qu’il lui a suggéré des surnoms, plus court, il s’obstinait. Peut-être était-il le seul à aimer ça ? Une ‘tite feignasse qui aime tout raccourcir, bouffant ses mots, voilà ce que t’es Yosu. Enfin, comme bon lui semblait, ça n’en restait pas moins adorable et c’était si rare pour lui, s’étant vite pris d’habitude qu’on l’appelle « Honey ». Il rougit en songeant que Lou… Lors de…enfin…vous voyez… lui susurrerait son prénom et pas son nom « d’emprunt » comme par avant. Heheh.

Oui, peut-être manquait-il bien d’affection le petit Yosu ? Cela expliquerait pourquoi il cherchait autant le contact physique, les câlins, les bisous… Et il aimait bien aussi sa voix, ses trois mots qu’il lui avait prononcés. Affichant un sourire montrant toutes ses ‘tites dents, ses yeux le suppliaient du regard.

Neeeeeeeeeee Lou-chaaaaaan… Dis le moi encooore…’te plait ?

Yosu, il était presque en pleine forme à présent, se sentant capable de parler plus d’une heure s’il le faut… Et il commençait déjà bien avec son petit monologue, non ? Il pourrait preeesque devenir politicien, ce baka. Bon, calme-toi Su-chan, tu vas finir par t’emmêler et Lou va s’endormir, tss. Il parlait un peu de tout, allant d’un sujet à un autre, posant quelques questions, les réponses venant plus tard. Lou le calma d’un baisé, un sourire plus attendri prenant place et l’écouta tout en glissant une de ses mains dans ses cheveux, jouant distraitement avec une mèche encre. Lou parlait plus que d’habitude… Une bonne chose non ?

Gomen ne Lou, quand je te dis que je parle trop. Pour ce qui est des tes coloc’s… Mah j’m’en fiche d’eux. Au pire, on les fout dehors nyhahahah… non ? Non. C’est méchant. J’suis pas méchant.

Il ne pouvait pas s’empêcher de dériver celui-là… Mais si ses bêtises pouvaient le faire sourire alors… Alors… alors… Il fronça les sourcils et quelques secondes après, Lou écarquilla les yeux. D’accord, il venait de comprendre. Yosu rougit légèrement, n’ayant pas même le temps de dire quoi que ce soit que Lou se redressait donc lui aussi par la même occasion, le repoussant doucement, finissant assis face à lui sur le divan. Il observait Lou en se mordant la lèvre, ne sachant pas quoi dire pour le rassurer, ne comprenant d’abord pas sa réaction. Il appuyait un coussin sur ses cuisses, supposant facilement qu’il le faisait de toutes ses forces.

Le silence s’installa, Yosu ne bougea pas pendant plus de quelques minutes mais lorsqu’il entendit ses pleures, il se rapprocha de lui, se redressant sur ses genoux et l’entoura des ses maigres bras. Il le serrait à nouveau contre lui, maladroitement puisqu’incertain que ce soit une bonne solution, il appuyait, le forçant doucement, sa tête contre son torse tout en caressant ses cheveux. Calmement, il lui murmura quelques mots, cherchant à être le plus rassurant possible, à l’apaiser, de lui montrer qu’il n’avait rien à craindre, que c’était normal, qu’il ne se moquait pas. Qu’il l’aimait.

Eeeeh… Lou-chan… C’est pas grave arrête… C’est normal de…d’avoir envie, moi aussi j…enfin bon… C’est pas grave d’accord ? Calme-toi…et ne t’inquiète pas… je ne te toucherai pas si c’est ça qui te tracasse hn ?

Il attendit, comme ça, dans cette position, les minutes s’écoulant puis Su s’écarta finalement, se rasseyant face à lui. Timidement ( Timide.. Yosu ?!) il tenta un petit sourire, prenant son visage entre ses mains, l’obligeant de cette façon à croiser son regard. Ses mains caressèrent ses joues humides et le p’tit Yosu se pencha doucement vers lui, s’emparant brièvement de ses lèvres… Ce serait bête d’empirer la situation, pas vrai ? Et, a nouveau, il lui susurra quelques paroles, reprenant place.

Pas de panique hn ?

Il ne savait pas quoi faire de plus. Il ne pouvait pas le toucher « là ». Pas encore. Connaissant vaguement son traumatisme, il comprenait qu’il devrait attendre son consentement pour ce genre de chose. Son sourire toujours bel et bien présent, il passa une de ses mains derrière sa nuque, se grattant et réfléchissant à la situation. Après hésitation, il poursuivit.

Hum… Il doit y avoir des toilettes pas loin…

Lou se sentait en sécurité dans les bras de son amant. Pour une fois, il n’avait pas envie de dormir, lui qui d’ordinaire se couchait tôt pour pouvoir manigancer ou réfléchir mieux s’était ravisé et visiblement avait bien fait. Malgré les larmes, que Yosuke avait réussi à calmer, Lou faillit verser encore quelques une, entendant les paroles si touchante du jeune homme. Il ne dit rien, se contentant de l’écouter, de l’observer, puis se mordant la lèvre de temps à autre, les sueurs au front. Malgré cela, il caressait la joue du jeune homme, se mordant la lèvre, les joues rosés de par sa gêne. Mine de rien, il faisait plus d’effort que l’on aurait pu le croire et espérait que le japonais le remarquait. Il rit à sa remarque concernant les embêtements, Yosuke avait du cran, il n’avait pas peur malgré le fait qu’il soit conscient d’être plus faible, il ne pouvait que l’être vu sa corpulence, à moins qu’il ne cache un secret ? Art martiaux ? Peu lui importait. Lou essayait juste de vouloir faire comprendre à son cher et tendre qu’il serait là pour lui. Ce don qu’avait Yosuke de le faire sourire lui posait problème, même sa sœur n’avait pas réussi, pourquoi lui alors ? Mais, Lewis, ne te doutes-tu pas de la réponse ? Aimes-tu ton amant comme tu aimes ta sœur ? Il est bien évident que non.

Afin de calmer le jeune homme aux cheveux bleus, celui aux cheveux noirs pris son visage entre ses mains pour l’embrasser tendrement. Il rosit, une fois de plus, se mordillant la lèvre ensuite puis reprit la parole pour répondre à toutes ses questions, mêmes s’il devait en oublier certaines. Yosuke lui rétorqua quelque chose d’assez méchant, mais c’était amusant puisqu’il ne l’était pas, d’ailleurs il le fit remarquer à Lou. Afin de le rassurer, ou plutôt de lui faire comprendre qu’il ne l’avait pas pensé un seul instant, il enfouit son visage dans son cou pour lui murmurer quelques mots. « Je sais que tu ne l’es pas. » Ce fut aussi simple que cela. Comme poussé par une force dont il soupçonnait l’existence, l’anglais mordillant le cou de son amant, se serrant davantage à lui. Lorsqu’il s’en rendit compte, il fut trop tard ! Il s’était activé légèrement et avait compris ce qui l’avait dérangé depuis quelques temps. Aussitôt, perturbé, apeuré, il s’était relevé, posant un coussin, honteux, sur ses cuisses. Il n’osait plus regarder Yosuke dans les yeux et s’était même mis à pleurer, se confondant en excuse. Oui, l’amour pousse à faire des choses que l’on aurait pas fait en temps normal, en voilà la preuve Lou, tu pleures depuis quelques temps et bien qu’en connaissant les raisons, tu ne peux t’en empêcher.

Yosuke ne réagit pas, puis, alors que Lou continuait à pleurer, celui-ci sentit les mains du garçon l’entourer. Instinctivement il se plaça contre son torse, ne lui offrant tout de même pas la possibilité de voir ses yeux. Son autre main appuyait toujours sur le coussin tandis qu’il cachait ses yeux avec la première. Les phrases, aussi rassurantes soient-elles, du petit ange aux yeux vairons avait fait stopper les pleurs du brun. Vois-tu comme la voix de Yosuke te fais obéir Lewis ? Crois-tu qu’une autre personne que lui pouvait te faire changer si rapidement ? Ou bien même, avoir autant d’influence sur ton être ? Il lui promit qu’il ne le toucherait pas sans son accord, qu’il ne se moquait pas, que c’était naturel. Mais ce qui resta fut la première phrase. Lui aussi en avait envie. Lou, frustré de ne pas être aussi expérimenté que son amant s’en voulait, d’une part parce qu’il ne pouvait pas pour le moment le satisfaire, d’autre part parce qu’à cause de son manque d’expérience il paraissait idiot d’en avoir envie si rapidement, et finalement parce qu’il avait peur d’être un poids pour le jeune garçon dont l’appétit sexuel ne devait pas être le même. Sauras-t-il te faire changer d’avis sur ce point Lou ? Pour le moment Yosuke est bien parti.

Lorsque les pleurs du garçon cessèrent, Yosuke s’éloigna, se plaçant en face de lui puis attendit, relevant son visage entre ses mains. Lou ouvrit automatiquement les yeux, voulant se plonger dans les siens pour puiser le courage nécessaire, pour s’habituer à ce regard nouveau posé sur lui. Il participa bien que, maladroit, à ce baisé et observa la réaction de Yosu. Certes, il était intelligeant, mais n’ayant pas eu de père, ni même d’ailleurs de mère pour lui apprendre ce qu’il devait faire en ces cas, il pencha la tête sur le côté, la baissa ensuite au fur et à mesure qu’il parlait mais, tout en regardant Yosu. Il voulait le lui dire, en quelque sorte ne rien lui cacher, ne pas faire semblant de savoir, qui sait, c’était peut-être important ? Il se mordit la lèvre, tendant ses bras toujours sur son coussin puis rentrant les épaules, hésitant, devenant aussi rouge que possible.

« j...je...Y...Yosuke...je sais...pas...ce qu...ce que je dois faire... »

Il baissa automatiquement son regard afin de ne pas croiser celui de Yosu, mais écoutant attentivement ses réponses, espérant ne pas avoir à lui « montrer » ce qui clochait. Certes, on apprenait ce qu’était ce genre de chose au lycée voir même avant, mais on apprenait pas comment régler ces genres de problèmes, surtout dans une « école » pareil ! Une école, un pensionnat plutôt avec des cours dont les prof devaient éviter certaines choses, certains mots par exemple...et dont il fallait éviter d’en parler afin de ne pas avoir de problème. Même les enseignants n’étaient peut-être pas digne de confiance, après tout, il n’y avait qu’à regarder le directeur ! Il ne savait donc quoi faire ni même quoi ajouter. En un sens, oui, il était certain que c’était de Yosuke dont il avait envie, et que tout être normalement constitué n’aurait pas hésité à le laisser faire, à poursuivre même. Or, un être normalement constitué saurait à l’âge de Lou comment se satisfaire, d’une part, et d’autre part aurait très bien pu ne pas « venir » si rapidement. Lewis rosit, plissant un œil en grimaçant, ses sueurs froides revenant, il se courba légèrement, se retenant de laisser échapper le moindre son.

Regarder Yosuke à présent lui était impossible, parce qu’il n’arrivait pas à se gérer et également parce qu’il avait peur de demander. En même temps, Lou ne voulait pas demander, se faire toucher, se laisser faire, non, il ne voulait pas, il n’était pas encore prêt, mais...n’est-ce pas seulement dans ta tête Lou ? Puisque tu ne voulais pas non plus tomber amoureux ou simplement te lier ? Tout comme tu ne voulais pas le faire, cette fois consentant hm ? Les vapeurs maintenant passées, il se releva timidement, comme s’il avait peur de déranger en relevant sa tête puis, hésita à se lever. De toute manière à quoi bon le faire si une fois aux toilettes il ne savait pas quoi faire ? Mais au moins tenter ? Un peu d’explication ? Même si cela était embarrassant, Yosuke pouvait donner quelques conseils, lui expliquer comment faire, comment être plus calme. Cela impliquerait-il qu’il devait se séparer et aller dormir par la suite ? Ah non ! ça, l’anglais ne le voulait pas ! Il voulait passer une nuit complète sans avoir peur du moindre bruit ou du moindre souffle ! Alors quitte à ne pas regarder Yosuke et à raser les murs dans les couloirs pour l’éviter le temps que les craints garçons se tassent, il préférait le laisser faire.

Mais voilà, encore fallait-il que Yosuke le veuille, il a beau connaitre le vice qu’est la luxure, n’était-il pas justement mieux pour lui qu’il ne fasse rien ? Peut-être que lui aussi voulait oublier son traumatisme, tu ne crois pas Lou ? Et peut-être que ces câlins ne demandent rien d’autre que de l’affection, alors que toi, tu demandes l’affection et...malgré toi, tes pulsions agissent. Après tout, ta pendule interne est légèrement détraquée...mais tu as tes raisons. Que préfères tu ? Jouer les égoïstes et vous contraindre tous les deux à des taches qui risquerait de mettre fin à votre relation plus vite que tu ne le penses ? Ou bien te débrouiller par toi-même sur ce plan la pour une fois au risque de passer toi seul pour un ignare ? La deuxième solution te parut le mieux bien sûr. Tu étais debout, te mordant la lèvre, tes mains devant ton bassin puis, afin de t’excuser tu te baissas pour faire une révérence.

« J...je...g...gomen...nasai...j...je vais...e...essayer... »

Dit-il en se mordant la lèvre. Il rougit puis prit une profonde inspiration se levant lentement et marchant d’un pas léger afin de ne pas se faire entendre d’un surveillant. Autre problème qui s’offrait à tes yeux petits anges, les surveillants aussi vermines que leurs dirigeants étaient plus fort que toi avaient plus de droit que toi et pouvait bien évidemment te prendre sur le fait. Que crois-tu qu’il adviendra de toi si cela venait à arriver ? Sur le pas de la porte tu hésites encore, te tenant debout tu finis par y aller d’un pas non rassurer, mais un claquement de porte et quelques grondements d’une voix rauque t’ont effrayé et tu retournes te blottir dans les bras de Yosuke en te recroquevillant contre lui. Que tu as changé Lou, ne vois-tu pas ? Ce dernier s’en aperçu et releva son visage, encore plus rouge que lorsqu’il était parti. Il resta silencieux à contempler Yosu un instant, calmant son pauvre cœur qui avait manqué quelques battements puis déglutit pour prendre la parole, chuchotant.

« J...j’...j’ai peur...d...si...si y’a des surveillants j...je veux pas que sa...r..recommence... »

Il ferma les yeux posant ses mains contre le torse de Yosu puis reprit la parole en prenant une grande inspiration.

« s...si....si je...je dois...me laisser...f...faire...J...je préf...ère que...ce...soit qu...quelqu’un que...j’aime m...même si j’ai p..peur...même si..J...je voulais pas...au début. J...je....gomen...j...j’ai peur Yosuke... »

Il se mordit la lèvre ne levant pas le regard. Il lui avouait être d’une extrême timidité, d’ailleurs on avait pu le remarquer et d’autant plus en ce moment présent. Il inspirant encore une fois, lui dévoilant ainsi qu’il n’était pas obligé, qu’il pouvait attendre, ou bien qu’il essayerait une nouvelle fois d’aller aux toilettes.

« j...je...tu n’es pas obligé...J...je peux...essayer d’y aller...encore hein ? »

En même temps, cela l’arrangeait, il n’aurait pas l’impression de lui imposer son fardeau, ses craintes et ne forcerait pas celles de Yosuke. Mais ce n’était pas tout, puisque lui n’aurait donc pas plus de gêne que celle qu’il avait actuellement ! En attendant, le silence régnait tandis que le petit ange aux cheveux noir serrait ses jambes contre lui de temps en temps, essayant d’être le plus patient possible.

Il pouvait compter sur lui à présent. En si peu de temps, mon petit Yosu lui avait accordé sa confiance et avait appris à l’aimer. Mais pourquoi avoir mis si longtemps à le rencontrer ? Tu vois, si t’avais été un peu plus consciencieux, tu l’aurais rencontré en cours, ton Loup-chan. Mais non, il a fallu que tu sois un flemmard drogué qui les rares fois où tu y vas, tu es soit en retard et te reçois une jolie remarque du professeur soit tu y dors. Ca vaut bien la peine franchement. Un an dans le même bâtiment… Mais quand bien même ils se seraient rencontrés autrement, ça ne se serait pas passer comme ça. Le destin ? Peut-être. Y crois-tu seulement Yosu ? En tout cas, finalement, tu bénissais tes insomnies sinon, rien ne t’aurais poussé à sortir de ta chambre, à venir regarder plus belle la vie dans ce salon… En y repensant, c’est assez comique comme rencontre non ? Peu anodin. Quoi que déjà le fait qu’ils soient dans un pensionnat de délinquant était suffisant pour être anodin.

Yosuke souriait, Lou le faisait sourire plus exactement, parce qu’il aimait sa présence… Et Yosu le faisait rire. Peut-être est-ce futile mais il aimait savoir que c’était grâce à lui qu’il riait, qu’il semblait content en sa présence. Qu’il n’était pas le seul sur son petit nuage, appréciant chaque caresse comme chaque baisé. Ca l’apaisait surtout lorsqu’il était surexcité et partait dans des monologues à n’en plus finir… Lou avait effectivement trouvé le moyen de le faire taire. Peu après, il rétorqua, toujours dans ses dérives d’enfant. Rien de bien méchant et ne surtout pas à prendre au premier degré aux risques de se méprendre. Bien sûr que non il ne mettrait pas ses colocataires dehors... Il avait déjà quelques doutes d’être fort apprécié dans sa chambre, il ne va pas non plus envahir les lieux et les chasser. Aaah cette question toujours, cela va être vraiment compliqué… Enfin, ils pouvaient toujours dormir séparément et se voir le lendemain, il y a bien des jours où ils y seront forcés. Dans la logique des choses, cela ne pourrait pas leur manquer puisqu’ils n’ont jamais dormi dans les bras l’un de l’autre, ce n’est pas vrai ?

Il avait réussi à le calmer… Tout du moins un petit peu et maintenant, il venait d’enfouir son visage dans son cou, lui susurrant quelques mots comme réponse qui le fit sourire. Simple mais mignon, ne cherchant pas même à répondre, le laissant se serrer d’avantage à lui, se mordant la lèvre en sentant qu’il faisait pareil avec son cou. Pas gémir. Pas gémir… Seul un soupire mêlé à un cri vaguement étouffé parvint à dépasser la barrière de ses lèvres, fermant les yeux, appréciant et reconnaissant les efforts qu’il faisait preuve.

Il ne comprit pas tout de suite ce qu’il arriva à Lou… Enfin… Quoi qu’apparemment, peut-être que si. Tout du moins, pour utiliser le « bon » terme, il l’avait « senti ». Aussitôt, l’anglais l’avait repoussé, chacun assis sur le fauteuil, le silence s’installant. A nouveau, un flot de larmes ruisselantes, certes il ne pouvait pas voir son visage, le forçant après un câlin à le relever. Ces mots avaient suffi à le calmer à son plus grand bonheur, tentant un baisé pour l’apaisé d’avantage. C’est vrai, il n’avait pas menti, il ressentait cette même envie, ne sachant pas que Lou se torturait à propos de ça sinon croyez bien qu’il l’aurait aussi rassuré sur ce sujet là. Il se montrerait patient, ça ne le dérangeait pas... Ou, du moins, il était prêt à attendre pour lui. C’était nouveau pour Lou alors que c’était presque une routine pour Yosu. A dix-sept ans seulement…

Chacun d’eux observait l’autre, Yosu réfléchissant à un moyen d’aider sans le toucher et Lou … ? Il n’en savait rien. Il fut le premier à parler, se devant de le faire puisqu’il comprenait l’embarras de son amant. Il lui proposa les toilettes, le moyen le plus simple si on oublie qu’il vaut mieux éviter les surveillants à cette heure tardive… Matinale ? Il pensait qu’il hésitait à ce propos mais Yosu se gourait complètement, à coté de la plaque. Lorsque Lewis lui avoua timidement qu’il ne savait pas comment faire tout en se recroquevillant, au fur et à mesure…

Il s’attendait certainement à tout sauf à ça. Que pouvait-il lui dire ? Lui donner des explications ou lui proposer de l’aider ? Hum, non il ne pouvait pas faire ni même lui proposer ça. Les explications alors ? Er... Il passa sa main derrière sa nuque, grattant.

Bah… Calme-toi déjà ... Et puis… je suppose que ça vient tout seul ?

…. Bravo Yosu ! Ca c’est de l’explication ! Il ira loin avec ça. Malgré son « expérience », il n’était pas réellement un bon professeur, ses explications restant vagues. Il préférait le coté pratique de la chose si vous voyez ce que je veux dire. D’ailleurs il avait accompagné ses paroles en montrant le « mouvement » de son autre main, un sourire gêné suivant. Même si pour lui se n’était pas un sujet « tabou », il s’en voulait de ne pas trouver mieux à lui dire. Mais qu’aurait-il pu lui dire sérieusement ? Alors tu fais comme ça avec ta main, attend je te montre sur moi ? Ce genre de chose, se satisfaire… On l’apprend tout seul, il n’y pas de mot descriptif, pas de manuel ( quoi que internet parfois … ) Yosu ne pouvait lui être que de petit secours.

Lou s’emportait à nouveau, se refermant sur lui-même, s’éloignant de lui. Pourquoi ? Pourquoi avait-il si peur de son regard sur lui ? De ce qu’il pensait de lui ainsi que de ses réactions ? Il ne comptait pas le blesser ni se moquer. Il ne lui en voulait pas d’être… Plus fragile ? Malgré tout, il le trouvait mignon et adorable, se mordant la lèvre en le voyant si vulnérable. Lentement, il finit par se lever, ses mains devant ses parties et la tête toujours aussi basse… Il redoutait son regard ? Que croyais-tu y lire Lewis ? Il cligna des yeux. J’hallucine, il s’excuse ? Avec une révérence. Maiiis Lou tu ne comprends donc pas que Yosu ne te juge pas ! Qu’il se moque bien que tu ais envie si « rapidement », que tu sois plus « novice », que tu ne peux le « satisfaire » pour le moment, ce n’est pas ça le plus important selon lui. Mais il ne dira rien, ce n’était certainement pas maintenant qu’il devrait lui dire ça.

Ses yeux vairons le suivirent du regard, Lewis marchant d’un pas léger jusqu’au seuil de l’entrée…Sortie ? Tout dépend du point de vue. Yosu fronça les sourcils, il avait vu quelque chose ? En tout cas, il ne bougeait plus… Et avant même qu’il ne dise ou fasse quoi que ce soit, il revint se blottit contre lui. Un surveillant ? Ou une peur subite ? A Lou de lui dire. Automatiquement, ses bras passèrent dans son dos pour le câliner, observant son visage avec une once d’inquiétude.

Il avait vu juste ! Surveillants. Tout aussi pervers que ce stupide directeur… Bon, ne mettons pas tout le monde dans le même sac, la plupart disons. Mais le dernier mot l’intrigua. Recommence ? Recommence quoi ? Tu es trop lent mon Yosu, Lou a déjà posée ses mains sur son torse, poursuivant en murmurant doucement. Lui expliquant qu’il voulait bien s’il s’agissait de quelqu’un qui l’aime, rajoutant par la suite qu’il ne le forçait en rien, qu’il pouvait aller tout de même au toilette… Le petit japonais aux cheveux bleus soupira tout d’abord, prenant son visage entre ses mains pour le relever, collant son front contre le sien en lui murmurant pour que seul lui puissant l’entendre. ( Pas difficile, ils sont seuls… )

… Tu es sûr de vouloir te laisser faire, hn … ? Baka, c’est pas ça qui va me déranger… Et puis, tu n’as pas l’air de vouloir retenter…

Fin sourire, il posa ses lèvres sur les siennes sans plus, reculant son visage en posant une de ses mains sur sa cuisse, la remontant sous sa chemise de nuit.

Ce n’est que ma main d’accord… ?

Il attendait ses réactions de façon à voir s’il continuait ou s’arrêtait, caressant d’abord sa peau en se mordant la lèvre, retenant sa propre envie de l’embrasser ou de lui dévorer le cou. Je suis fière de toi Su’.

Hn…Lou-chan … ? Si ça va pas ou si ça te gène… Arrête-moi d’accord ? Et …eto …essaie d’être silencieux… ?

Lou était assez pénible. Un poids pour le pauvre Yosuke, du moins c’est ce qu’il pensait. L’amour, il l’avait toujours réfuté, malgré quelques propositions, toujours si méfiant que personne n’osait plus l’approcher par la suite. Et pourtant...aujourd’hui le voilà dans les bras d’un jeune homme dont il connait très peu de chose et qui n’est pas l’une de ses potentielles victimes. Il s’en étonnait lui-même, d’autant plus qu’il lui avait révélé ses actes passés et qu’il approuvait en quelque sorte. En pensant à cela, d’autre problèmes avait tiraillé le jeune homme, en ce moment même, le voilà attendant que l’on le soulage de cette douleur et en même temps ce...plaisir ? Quel sentiment contradictoire...peut-on ressentir ? Oui, une hormone influx sur le comportement amoureux, et une autre pour le désir, deux hormones différentes et pourtant liées. Etait-ce le cas ? Lou voulait-il Yosuke ou bien seulement ce qu’il pourrait lui apporter, en somme, l’aimait-il ou le désirait-il ? Puisqu’il y a une différence, voilà qu’il fallait l’éclaircir...

Mais ce n’était ni le moment, ni l’endroit, pourtant Lou avait laissé son envie paraître, et le garçon l’avait bien remarqué. Il en fut si désolé, que par peur de le perdre, ou de perdre son substitut d’amour, il avait laissé ses larmes rouler une nouvelle fois. Si rare qu’il pleure autant de fois ! Et pourtant si vrai...
Son amant lui expliqua qu’il lui fallait faire certaines choses, mais l’anglais ne savait pas quoi, et se fut timidement qu’il osa demander. Tout affolé de ne pas comprendre, bien que cela s’apprenne seul, il avait peur de ne pas « réussir » ce qui était normal, mais tellement ridicule au fond...bref, Yosuke imita quelques mouvements en l’observant, rougissant et le petit homme aux yeux bleus se mordit la lèvre. Il avait compris, le feu aux joues d’avoir était si naïf de ne pas être capable de le faire, c’était presque enfantin !

Afin d’éviter d’importuner son amant, Lou se leva pour aller donc mettre à exécution les explications du jeune homme, mais...un claquement de porte, une ombre et il s’en était retourné contre lui. Aussi, à noter que ses yeux n’avaient pas croisés ceux de Yosuke pour une raison bien simple, Lou avait honte. Il devait être si naturel pour le prostitué de se comporter sans gêne face à cette situation, mais pour Lou qui était quasiment son inverse puisque ayant été traumatisé gravement par ce genre de chose, il en était tout autre. Apeuré, aussi bien de devoir laissé faire le garçon que de ne pas le faire, il rougit, essayant en premiers lieux de ne pas le regarder. Puis, ne pouvant pas se retenir plus longtemps, le garçon releva son visage, observant les deux prunelles fixées sur lui et qui lui inspirait tant de confiance...ce qu’il redoutait était ce qui le calmait également, paradoxe qui lui value surement quelques interrogations de la part de son amour.

Il demanda à Yosuke si la tâche ne lui était pas trop pénible, après tout lui non plus ne devait en principe pas apprécier. Ses yeux encore rougit par les pleurs manquaient d’être une nouvelle fois troublés par de nouvelles larmes. Sa peur était telle qu’il avait du mal à prononcer une phrase correctement. De même que pour avouer ses sentiments, ce n’était pas facile et il l’avait fait avec quelques appréhensions mais sans la moindre once d’hésitation après la confirmation du petit anges aux yeux vairons. Etait-ce si différent ? Complètement en raison des faits, Lou avait été marqué au fer par ce genre de comportement, le serait-il encore en faisant confiance à Yosuke ? Il n’en avait pas l’air, d’autant plus que cette fois ci il était consentant.

Il retint son souffle, l’ultime réponse, un hochement de tête. Le japonais l’embrassa brièvement tandis que sa main remonta le long d’une de ses jambes vers l’intérieur, sous la chemise. Lou pris une profonde inspiration, se soulevant légèrement et atterrissant à califourchon sur Yosuke. Il rougit, cette simple caresse lui avait procuré un bien être déjà colossale, imaginant la suite, revoyant en lui-même les mouvements qu’avait fait Yosuke pour lui expliquer en le combinant avec son propre corps, il soupira. Ne pas faire de bruit ? Au départ, Lou ne compris pas pourquoi, mais ensuite, il écarquilla les yeux, sentant une nouvelle vague de chaleur l’envahir au moment où Yosuke caressait sa cuisse puis fit passer ses bras sous les aisselles de Yosu pour poser ses mains dans le haut de son dos, se cambrant instinctivement en posant sa tête maladroitement sur l’épaule du garçon. Il avait malgré lui retint un léger cri, haletant en silence, son souffle se faisant court et son ventre bougeant légèrement à mesure qu’il respirait. Bizarrement, il était tendu, crispé sur Yosuke en serrant les dents ou bien en ouvrant la bouche pour ne laisser échapper aucun son finalement...

Ses mains serrèrent légèrement la chemise du garçon, il se mit à trembler une nouvelle fois, sa respiration de plus en plus irrégulière. Il relâchait de temps à autre la chemise pour la reprendre plus fortement, ne sachant pas ce qu’il se passait, entre plaisir et douleur, il n’aimait pas cela. Serait-ce toujours ainsi ? Ou était-ce seulement pour la première fois ? Il rougit violemment, ses yeux embués et laissant échapper un léger soupire suivit d’un grognement à peine audible.

« Y...Yosu...s...sa fait...un peu...mal... »

Il ne savait pas ce qu’il en était, et afin de vérifié, plus apeuré que jamais, ne voulant pas mourir, bien que l’idée soit folle. Il voulait s’assurer que tout était normal, se mordant la lèvre en commençant à mouver son bassin instinctivement. Néanmoins, lorsqu’il s’en apercevait il essayait de se stopper, difficilement puisqu’il ne se contrôlait pas encore. Des images défilait dans sa tête et non pas des plus glorieuse, il se croyait monstre d’aimer que son amant soit contre lui en train de le satisfaire alors qu’il avait détesté cela lors de ses «premiers rapports » si l’on pouvait parler ainsi des viols qu’il avait subi. Si vous croyez qu’il a tort, dans la logique des choses, c’est tout à fait normal, mais essayez de comprendre un enfant touché par ce genre de chose si jeune et n’ayant pas été suivit après cet évènement ? Premièrement, il est vrai qu’il pensait qu’il n’était pas coupable, sinon il ne les aurait pas tués, mais ensuite, s’ils l’avaient touché, n’était-ce pas parce qu’il l’avait cherché ? Pour nous, c’est évident que non, pour Lewis en revanche il pouvait peut-être y avoir un lien entre les deux ce pourquoi le garçon n’appréciait pas penser à ce genre de chose en un moment pareil mais qu’il se forçait à le faire afin de mieux comprendre.

Mais Lou abandonna bien vite, essayant de se concentrer alors que quelques gouttes de sueurs perlent au bout de son menton. Il avait beau avoir honte, pour réfléchir il fallait que sa tête soit vide de toute problème ou de toute activité. Vous savez, l’homme ne peut faire qu’une seule chose à la fois, en voici la preuve même, réfléchir est incompatible lorsqu’il s’adonne à un acte tel que celui-ci, retenez bien la leçons mesdames, vous pourrez obtenir quelques choses d’eux si facilement...tout comme Willow le faisait et continue surement de le faire...

Pour revenir à Lou, le jeune homme toussa quelque fois, silencieux, manquant à plusieurs reprise de s’en prendre au corps de son amant. Par instinct encore ? Le mordre, l’embrasser, sentir son souffle dans son cou ? Cela le rendrait fou...surement...et qui sait ce qu’il pourrait faire tous les deux par la suite, mais non, Lou se concentra essaya de ne pas se laisser aller à la tentation, ne voulant ni mordre, ni embrasser. Bien sûr, il le ferait surement plus tard, l’embrasser...mais pas en cette condition, cela pouvait être dangereux. Et après ? Qu’en sera-t-il Lou ? Vas-tu embrasser Yosu dans les couloirs de l’établissement ? Ou bien te résigneras-tu par timidité ? Par Orgueil ? Tu pourrais être capable des deux solutions, mais laquelle choisiras-tu ? Puisque tu n’écoutes plus seulement ta raison mais également ton cœur...lequel écouteras-tu en voyant Yosuke te sourire ? En y pensant, le garçon se mordit la lèvre, cédant finalement à la tentation, un minois assez triste et soulagé sur le visage. Il embrassa Yosuke, pensant à la peine qu’il pourrait lui faire si jamais il réagissait mal. Il savait à présent que ce n’était pas une question de désir mais qu’il aimait réellement le garçon qu’il avait en face de lui en ce moment même, ce pourquoi, il ne put s’empêcher de lier sa langue à celle du jeune homme, bien qu’encore maladroit.

Ce fauteuil deviendrait célèbre… Ou alors, plus personne n’osera si asseoir mahahah. Après tout ce qui s’y est passé… Et ce qui va se passer ! On pourrait presque le rebaptiser… Oh wii faisons ça ! Baptisons le canapé Lou-chan ! … Mais après, après cette soirée des plus étranges…

Lewis avait eu envie de Yosu, quoi de plus normal ? D’ailleurs, il en était ravi mon schtroumpfs de lui avoir faire de l’effet. Mega fier mais le problème… C’est qu’il ne pouvait pas le toucher sans son accord, pour l’instant. Lewis était sûrement encore traumatisé de par son passé assez sombre. Yosu lui, avait plus l’habitude sur cette « matière » là, c’était même compréhensible qu’il lui demande à lui, son amant, sur comment se soulager tout seul… Malheureusement, ce n’est pas quelque chose que l’on apprend dans les bouquins, difficile d’expliquer ça. Néanmoins, cela parut suffire à Lewis… Quoi qu’il ne semble pas très confiant, il se dirigea vers les toilettes les plus proches… Revenant bien vite dans ses bras. Fichus pions, ils ne pouvaient pas les laisser tranquilles non ? S’il se faisait prendre maintenant, est-ce qu’on les amènerait chez le directeur ? Brr, il frissonna, s’interdisant de penser à lui. Pas maintenant.

Il put croiser à nouveau ses yeux, rougis par les larmes qu’il avait versées… Une vraie petite fontaine, son contraire. Yosu, s’pas un sensible, il n’aime pas pleurer devant les autres, ça lui arrive rarement. Bah après tout, ca reste un mec … Et il n’a pas subi la même chose que Lou, pas autant… Un quart peut-être ? Et encore, il en était consentant, provoquant même toute cette situation. Consentant… Lou lui demandait de l’aide, de le toucher… De le soulager. Il cligna des yeux, surpris… Mais Petit Yosu accepta. Parce que c’était lui. Et gratuitement en plus, attention !! Ou tout du moins… Ca reste à voir ? Peut-être lui fera-t-il le coup juste après ? Il en serait bien capable cette idiot… Pour en revenir à ce début de yaoi, il entreprit donc la tâche de le soulager. Hum. Yosu posa sa main sur sa cuisse, sa chemise de nuit étant bien pratique, juste une simple caresse tant dis qu’il remonte vers son caleçon. Seulement ça… et Lewis semblait apprécié, se retrouvant bien vite assis sur lui à califourchon. Han, il pouvait bien le sentir à présent aussi proche… Il va falloir que tu te contrôles mon Su-chan, ça va aller ? Dur de ne pas se laisser tenter par vrai ? Il rougit en tentant de freiner sa propre envie… Dans le pire des cas, il s’occuperait de lui-même après, hahah. Le tout, s’était de ne pas faire de bruit, quitte à ce qu’il lui dévore l’épaule, il survivrait. Avant même qu’il n’ait effleuré le dernier bout de tissu qui l’empêchait d’atteindre son entre-jambe, le petit anglais passa ses bras dans son dos, s’accrochant à son tee-shirt trop grand qu’il avait enfilé rapidement avant de sortir. Il ne dit rien, le laissant faire, sa tête posée sur son épaule alors qu’enfin il passait « dans » le caleçon, ses doigts le touchant enfin. Il ne savait pas comment il réagirait, juste qu’il le sentait tendu sur lui, un gémissement étouffé lui parvenant aux oreilles. Ce n’est que le début Lou… Que le début. Il ne peut d’ailleurs s’empêcher de sourire en pensant que…bah c’était sa première fois, ça aussi. Halala, t’auras tout fait Yosu, franchement ! Son premier baisé, son premier copain et ensuite ça !

Il le sentait s’agripper à lui, desserrer et resserrer sa prise sur son haut, son petit grognement… Il ne savait pas s’il pouvait continuer mais, par supposition… Il finit par caresser son membre, doucement, rien de brusque. « Ne jamais être brusque sauf si le client vous le demande. » Néanmoins, il lui fit part de sa douleur.

Haa… Gomen ?

Il n’avait pas réfléchi plus, pensait qu’il avait fait un geste de travers, retirant ses doigts pour les reposer plus délicatement. Baka Su-chan mais on l’aime quand même pas vrai ? Alors il continua, faisant attention, à l’écoute de ses moindres plaintes ou gémissements pour lui indiquer qu’il était dans « le bon chemin » ? Seulement, lorsqu’il sentit les quelques mouvements de bassin de Lou… Il plissa les yeux, retenant de justesses ses propres gémissements… Ah mais s’il faisait ça, il n’allait jamais s’en sortir !

Ha…Lou… Essaie juste de… de… Pas faire ça… neh ?

Si son amant avait du mal à se contrôler, il était de même de son côté, bien heureux qu’il arrive à se stopper. Ne pas oublier qu’ils étaient dans le SALON. Que n’importe qui pouvait passer ou même entrer et là, ils devraient s’arrêter, aussi difficile que ce soit. Oui, il était donc très important de ne pas faire de bruit… Mais cette remarque vaut aussi pour toi Yosu, hn ? Ils étaient si proches qu’il pouvait sentir sa respiration sur sa peau. Oh que c’était dur de ne pas céder à la tentation, de se retenir et de ne pas le violer sur le champ. De toute manière, il savait très bien qu’il aurait envie de lui avant qu’il n’ait fini, son excitation montant au fur et à mesure, malgré lui. Etait-ce une mauvaise idée d’avoir accepter ? Ou Lou le laisserait-il aller plus loin ? Sûrement que non, c’était déjà un exploit qu’il puisse faire autant. Maiiis… Même s’il faisait son regard suppliant ? Ou qu’il boudait ? Ce n’est pas bien de forcer les gens mon Su-chan, tu sais ?

Il se contentait juste d’essayer de le soulager alors et rien d’autre. Ses doigts effleurant, caressant ou bien massant simplement. Les seuls bruits que Lou laissait échapper restaient discrets et silencieux, il suivait son « conseil », espérant qu’il arriverait à se retenir jusqu’au bout cependant.

Yosuke ne s’attendait pas à ce qu’il l’embrasse mais il n’allait sûrement pas s’en plaindre alors qu’il avait pris l’initiative de lier sa langue à la sienne en plus. Il le laissa faire, participant au baisé tout en l’approfondissant. Maladroit ? Peut-être un peu mais il n’en avait rien à faire, il l’embrassait et c’est tout. Même les pions, il commençait à s’en ficher ! Tout ce qu’il voulait, c’était de ne pas rompre l’échange, la seule raison valable, c’était le manque de souffle… Et encore. Su, ça serait un peu con de mourir de cette façon tu sais alors que vous n’avez encore strictement rien fait ! En parlant de ça, il commença un mouvement lent suivit d’un second, ses lèvres toujours sur les siennes mais finissant par se détacher, restant à quelques millimètres, ses yeux vairons contemplant son visage. Il attendit un peu, lui laissant aussi le temps de reprendre sa respiration avant de rapprocher ses lèvres, effleurant les siennes.

Par contre… Une question me tracasse… Vous allez faire comment pour ne pas salir le divan, hn ?

Lou souffrait silencieusement, appréciant les caresses de son amant aussi rouge que possible. Il haletait, déjà bien excité par le jeune homme qui n’avait pas fait grand-chose d’ailleurs ? Quoi que...si l’on ne croit pas au hasard, Yosuke avait dû cherchait un petit peu même inconsciemment ? Mais quelle importance...le résultat était le même. Il s’en voulait quelque peu...que c’était honteux d’avoir envie de son amant n’est-ce pas Lou ? Non à vrai dire tu te disais que les viols n’étaient pas si différent ? Mais tu es consentant cette fois ci, voilà toute la différence, que tu le veuilles ou non ce n’est pas la même chose. Que voulez-vous, le jeune anglais était ainsi, il trouvait que les attouchements il les avaient cherchés et qu’il ne méritait que de satisfaire son amour et non pas l’inverse qui était en train de se produire, était-ce réellement ça la vie qu’il devait mener ? L’avait-il choisi ? Etait-il fou d’avoir voulu se venger ? Ou bien était-ce normal ? Le jeune homme ne le savait plus, il devenait fou. La main du jeune homme provoquant son plaisir et sa douleur lui fit peur, il alerta ce dernier, mais visiblement ce n’était pas un problème, un simple arrêt qui valut la frustration de Lou qui tentait misérablement de contrôler son désir.

Il laissa malgré lui échapper quelques hoquets, soupirant et haletant en s’accrochant davantage aux épaules du japonais qui lui ne semblait pas avoir de mal à se maitriser, mais question d’habitude visiblement non ? Ou bien Lou avait-il simplement sa tête enfoui dans le cou du garçon pour ne pas voir sa détresse semblable à la sienne ? C’était amusant dans le fond comme ils se concentraient tous les deux pour éviter de laisser échapper le moindre son ! Les vas et vient de la main de Yosuke coupèrent le souffle de Lewis qui écarquilla les yeux en ouvrant la bouche, sa voix se bloquant. Il toussa, ses pulsions se réveillant, puis se reprit. Qu’adviendrait-il d’eux par la suite ? Lou y pensait, du moins essayait étant donné les circonstances. Le laisserait-il allait plus loin en une seule soirée ? Mais alors, cela signifierait peut-être la fin de leur relation ? Hors de question, si c’était ce que Yosuke attendait, Lou allait le lui donner oui, mais pas ce soir, ni même dans le mois qui suivait. La patience est une vertu que Lou possède et dont il se sert à bon ou mauvais escient.

Ses petites mains malignes réussirent à enroulé Lou dans un mode de perversion qui jusque-là n’avait pas été découvert chez lui. Il balança son bassin de haut en bas, rougissant en plissant de nouveau ses yeux pour mordre le cou du garçon, à deux doigts de se laisser border par le plaisir. Les paroles et les gémissements étouffés de son aimé finir par le faire revenir à la réalité peu agréable et Lou se stoppa progressivement dans ses mouvements afin de ne pas troubler le jeune garçon qui finalement avait autant de mal que lui à se contenir. Autre problème qui leur faisait fasse et à Lou également, allait-il aller plus loin ? Cette question déjà posait revint lorsque Lou atteignit le seuil de la limite. Il en avait envie oui, mais sa raison lui dictait d’attendre, de plus la peur le rongeait de se faire surprendre, d’autant plus qu’il s’agissait d’un lieu ouvert à tous les « étudiants » de cet établissement ainsi qu’aux surveillants...seraient-ils envoyés chez le directeur pour une punition spécialement pour eux ? Quelles en seront les conséquences ? Quelle horreur, rien qu’en y pensant le jeune homme se calma légèrement.

Il se mit à embrasser Yosuke, comme si cet instant les avait étonnement rapproché, comme s’ils ne le seraient plus jamais. Afin de lui donner entière satisfaction Lou serait prêt à courir le risque de laisser Yosuke le prendre ici même sur ce canapé pour lui prouver qu’il tient à lui. En revanche, sentant de plus en plus le chaud envahir son petit corps tout entier, il se demanda comment faire pour ne pas tacher le canapé ? Comment faire pour ne pas se faire repérer ? Quelle ironie du sort, être si facilement piéger et prendre tant de plaisir ? Paradoxal n’est-ce pas ? Mais ce n’était qu’un détail, Lou finit par se cambrer, s’appuyant sur les épaules de Yosuke en s’y agrippant, ses petites jambes maigrelettes tremblant par tant d’émotions...il se laissa retomber, heureusement il y avait des mouchoirs sur la table du salon, il ne manquait plus qu’à nettoyer puis à jeter aux toilette, n’était-ce pas vite régler en fin de compte ?

Lou se laissa retomber sur le canapé, essoufflé, observant Yosuke, le regard tremblant de peur. En ces moments de faiblesses, Yosuke pouvait très bien profiter de lui, Lou n’était pas capable de bouger, il lui fallait un certain temps. Après le plaisir voici l’inconfort, puisqu’il n’était pas agréable de se sentir si sale, d’une part Lou s’était fait touché, volontairement, certes, mais par obligation aussi, même s’il avait appréciait et qu’il aurait au bout d’un certain temps laissé Yosuke le lui faire sans embarras de sa part et d’autre part justement, parce qu’il était sale de sa propre semence et de transpiration. Une douche n’était pas de refus, mais il devait se faire discret, trouillard comme il l’était Lou resterait dans le canapé ce matin, à moins qu’il ne veuille remonter dans sa chambre ? Avec Yosuke ? Mais il devait avoir des colocataires ? Des amis ? Plus ? Lou se redressa, s’asseyant face à Yosuke, l’interrogeant du regard.

Aucun mot pour le moment ne voulait franchir la barrière de ses lèvres, il attendait, puis finalement, voyant que rien ne venait se renfrogna, mordant sa lèvre, essayant d’être un peu plus familier. Soudain, quelque chose lui revint. En effet, Lou n’avait pas du être le seul à en avoir envie ! Il baissa lentement son regard sur le vieu pantalon du japonais et constata que ce dernier avait bel et bien envie de lui. Flatté par tant d’affection, rouge par pudeur, Lou hésita mais finalement s’approcha timidement de son amant pour poser sa main sur son entre jambe. Il bafouilla quelques mots qui étaient incompréhensible, puis finit par prendre son souffle, son courage à deux mains aussi et chuchota dans l’oreille du jeune homme.

« j...je peux t’aider ? C...Comme tu l’as fait pour moi ? »

Malheureusement Lou, tu n’es pas habitué ! Comment vas-tu faire lorsque ton jeune amour sera au bord de la défaillance ? Retireras-tu ta main proprement comme Yosuke était capable de le faire ? Ou bien en foutras-tu partout ? Oui, ce n’est pas très distingué comme discours, mais en même temps ce que tu fais et que tu aimes par la même occasion ne l’est pas non plus ! Lou ne demanda pas son avis à Yosuke, il lui rendait la monnaie de sa pièce, frottant sa main en rougissant, essayant de fuir son regard vairon tellement il redoutait que Yosu lui offre le même regard pervers que ces hommes qui l’avaient touché il y a un certain temps. Mais la crainte de devoir de nouveau se laisser faire le prit, il affronta donc les yeux de son ange aux cheveux bleus et constata avec soulagement que celui-ci était bien différent. Le jeune anglais lui offrit même un sourire, l’embrassant tendrement de son plein grès tout comme lorsqu’il l’avait...soulagé ? Il en oublia sa main sur son entre jambe et passa ses bras autour de son cou, collant son torse contre le sien pour l’étreindre le plus chaleureusement possible, comme libéré de toute emprise.

« Arigato...Yosuke...d...de m’avoir...fait comprendre...que la vie...n...n’est pas que méfiance... »

Ce fut les seules paroles qui surgir dans le creux de l’oreille du petit homme qui avait fait chavirer le cœur de l’anglais. Tout semblait si parfait maintenant à ses yeux ! Mais cela ne l’empêcherait pas de se méfier, il était comme ça par nature, ne serait-ce pas normal d’ailleurs après ce qu’il avait subi ? Bien qu’il ait dépassé à présent cette soumission au monde, il se sentait puissant mais digne...non pas prisonnier de ses propres terreurs et de sa propre force...il avait trouvé l’équilibre, grâce à qui ? À quoi ? À Yosuke tout simplement...

» V pizdou ! {Monde Fou} / [Pv Yosu-Chan]